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Le dernier opus d’Ubisoft, Assassin’s Creed Shadows, soulève des vagues d’indignation, notamment autour d’une séquence impliquant le sanctuaire Itatehyozu situé à Himeji, au Japon. Cette représentation vidéoludique où le personnage du jeu, Yasuke, détruit l’intérieur de cet édifice religieux a engendré de vives critiques. En effet, ce site, toujours en fonction, se retrouve au cœur d’une polémique, prenant les gardiens du sanctuaire au dépourvu. Ceux-ci, n’ayant jamais été contactés pour autoriser cette inclusion controversée, expriment leur ferme désapprobation quant à la représentation destructrice de leur temple dans l’univers du jeu vidéo.
Réaction des officiels du sanctuaire : des actions à prévoir
Ébranlés par cette mise en scène, les responsables du sanctuaire envisagent désormais de prendre des mesures concrètes. Plusieurs avenues sont à l’étude, parmi lesquelles :
- La demande de retrait complet du sanctuaire du jeu.
- La désactivation des éléments destructibles au sein du sanctuaire.
- Une demande de compensation financière à Ubisoft.
L’absence de concertation préalable a laissé un goût amer à ces gardiens du patrimoine, qui désapprouvent fermement cette initiative. Ce contexte souligne l’importance de la sensibilité culturelle dans l’industrie du jeu vidéo, un domaine où l’authenticité doit souvent faire face aux besoins narratifs.
https://www.youtube.com/watch?v=5elDgOQcuS4
Antécédents de controverses chez Ubisoft
Cette affaire n’est qu’un épisode de plus dans la galerie des controverses touchant Ubisoft. Auparavant, la société s’était déjà trouvée dans le collimateur en raison de l’utilisation non autorisée du drapeau d’un groupe de reconstitution historique japonais, ainsi que la représentation d’une lanterne notable du temple Todaiji. De plus, le lancement de leur jeu coïncidait avec un anniversaire particulièrement sensible au Japon, celui des 30 ans de l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo, exacerbant les protestations. Ces récents faux-pas ont contribué à ternir l’image de l’éditeur auprès des joueurs japonais, fidèles de longue date.
Cette succession d’erreurs de jugement a compromis la confiance des fans nippons, une donnée non négligeable pour un acteur majeur comme Ubisoft, qui risque désormais de voir ses ventes affectées sur le sol japonais.
L’impact sur la série Assassin’s Creed
Nombreux sont ceux qui rappellent que la série Assassin’s Creed n’est pas étrangère aux séquences de destruction de lieux sacrés. Pourtant, cet argument ne suffit pas à apaiser les esprits au sein de la communauté japonaise remarquablement touchée par cette situation. La destructibilité accrue proposée par Shadows marque un tournant que tous ne semblent pas prêts à accueillir de manière positive.
- Un point contesté est la destructibilité accrue du jeu par rapport aux épisodes précédents.
- La colère de la communauté japonaise contraste avec les réactions plus modérées des joueurs d’autres régions.
À travers cette polémique, Assassin’s Creed Shadows révèle les défis d’une franchise tentant de jongler entre respect historique et besoin d’innovation. L’équilibre est délicat entre immersion ludique et respect des sensibilités culturelles. Cette affaire devient un cas d’école sur la nécessité pour les développeurs de mieux anticiper les répercussions culturelles de leurs œuvres, un apprentissage douloureux mais crucial dans l’industrie du divertissement numérique.