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Les régulateurs de plusieurs nations ont lancé une offensive contre DeepSeek AI, une start-up chinoise au cœur de la tempête avec ses modèles open-source qui ont ébranlé l’industrie technologique mondiale. Explorons comment chaque pays réagit face à cet acteur ambitieux et les implications potentielles pour l’avenir de la technologie.
La riposte de la Corée du Sud
En Corée du Sud, la Commission de Protection de l’Information Personnelle (PICP) a pris des mesures décisives. Elle a ordonné le retrait de l’application de chatbot de DeepSeek des plateformes Google Play et App Store, invoquant un non-respect des lois locales sur la protection des données. Cette décision signifie que l’application ne peut plus être téléchargée par de nouveaux utilisateurs, même si ceux qui l’ont déjà installée peuvent continuer à y accéder en ligne. Ainsi, DeepSeek accepte l’arrêt temporaire de sa présence sur ces magasins d’applications.
- Demande de suspension volontairement acceptée par DeepSeek.
- Politique de protection des données de la Corée du Sud au coeur de la décision.
L’Australie impose une interdiction stricte
De l’autre côté du globe, l’Australie n’est pas en reste. Elle a instauré une interdiction totale des produits DeepSeek sur tous les systèmes et dispositifs gouvernementaux, évoquant des enjeux de sécurité nationale. Tony Burke, ministre des Affaires intérieures, a clarifié que ces restrictions ne sont pas dirigées spécifiquement contre la Chine, mais sont axées sur les risques potentiels pour les ressources gouvernementales.
- Application non ciblée sur un pays spécifique, mais basée sur le risque.
- Application des restrictions aux systèmes gouvernementaux.
Taïwan et ses initiatives de précaution
À Taïwan, les inquiétudes autour de DeepSeek concernent principalement la sécurité de l’information. Les agences gouvernementales du pays ont interdit l’usage de l’application, et le ministère des Affaires numériques exhorte les entreprises opérant dans des infrastructures critiques à faire de même. Ici, la prudence est de mise face aux menaces potentielles pour la sécurité.
- Interdiction pour les infrastructures critiques.
- Risques pour la sécurité d’information nationale mis en avant.
Italie : Vers une enquête approfondie
Les autorités italiennes ont aussi pris des mesures draconiennes en interdisant l’accès à DeepSeek sur tout le territoire. Cette décision, effective depuis le 28 janvier 2025, vise à bloquer les téléchargements sur les plateformes Apple et Google. Une enquête est en cours pour évaluer la conformité de DeepSeek aux réglementations européennes, notamment le RGPD.
- Interdiction nationale décrétée.
- Ouverture d’une enquête pour potentielle violation des données.
Les États-Unis renforcent leur position
L’impact de DeepSeek s’est également fait ressentir aux États-Unis. Des agences comme la NASA et la Navy ont restreint l’utilisation de cette technologie. De plus, le Congrès est en train d’examiner des mesures encore plus strictes, et Josh Hawley, sénateur républicain, a proposé un projet qui pourrait interdire l’utilisation d’intelligences artificielles chinoises, avec des sanctions sévères à la clé pour les contrevenants.
- Restriction en cours dans les agences fédérales.
- Proposition de sanctions avec jusqu’à 20 ans de prison.
La délicate question de sécurité des données
Les inquiétudes sur la sécurité des données sont partagées par de nombreuses entreprises de cybersécurité. Elles déconseillent l’installation de l’application de DeepSeek pour ses pratiques de cryptage jugées faillibles. Des analyses ont révélé la transmission de données sensibles à des entités liées au gouvernement chinois, comme China Mobile, qui est déjà interdite aux États-Unis.
- Mauvaises pratiques de cryptage détectées.
- Envois de données à une entreprise interdite.
D’autre part, des pays tels que l’Irlande, la France, la Belgique et les Pays-Bas expriment également des préoccupations similaires au sujet de DeepSeek. En Inde, des discussions sont en cours pour éventuellement héberger les modèles d’IA de DeepSeek localement afin de contourner les problèmes de confidentialité des données.
- Inquiétudes croissantes en Europe concernant la collecte de données.
- Inde envisage une solution axée sur le stockage local.
L’impact de DeepSeek sur l’échiquier mondial des technologies émergentes soulève d’importants défis, avec des réponses variées basées sur les priorités et les contextes nationaux. Le cheminement de cette start-up chinoise se révèle donc semé d’embûches à la fois sur le plan réglementaire et sécuritaire.