L’Europe redoute l’utilisation militaire des nouvelles consoles russes

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L’initiative de la Russie pour créer ses propres consoles de jeux vidéo s’inscrit dans un contexte d’autosuffisance technologique, faisant écho aux tensions géopolitiques actuelles. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à réduire la dépendance aux technologies occidentales, impactée par les sanctions qui continuent de s’accumuler.

Une console sur des bases technologiques russes

Au cœur de ce projet, on trouve le processeur Elbrus, initialement conçu pour des applications industrielles et de défense. Bien que ses performances soient inférieures aux processeurs des géants comme Intel ou AMD, l’idée est d’utiliser une technologie locale pour équiper cette première console. Voici certains des objectifs principaux de cette nouvelle initiative :

  • Stimuler le développement de jeux vidéo par des créateurs locaux
  • Offrir une plateforme dédiée pour les contenus russes
  • Engendrer une alternative aux consoles PlayStation et Xbox

Cependant, ce défi est immense. Comparées aux PlayStation 5 et Xbox Series X, reconnues pour leur puissance technologique, les consoles russes ont encore un long chemin à parcourir pour conquérir une audience internationale.

Une incursion dans le cloud gaming

Parallèlement au développement de ces consoles, le géant russe des télécommunications, MTS, explore le potentiel du cloud gaming avec sa solution Fog Play. Ce service innovant vise à mutualiser les ressources d’ordinateurs puissants qui seraient mis en location, permettant ainsi aux appareils moins sophistiqués d’exécuter des jeux gourmands via le cloud.

Un tel modèle de jeu repose cependant largement sur une infrastructure à large bande de qualité supérieure, une condition difficile à garantir dans les vastes étendues de la Russie. De plus, même si le concept de Fog Play promet une révolution dans l’accès aux jeux, plusieurs obstacles technologiques et logistiques doivent encore être surmontés.

Le président Vladimir Poutine soutient résolument ces projets de technologie nationale. Il a exhorté son gouvernement à mettre en place non seulement des consoles de jeu stationnaires et portables, mais aussi un nouveau système d’exploitation et une plateforme de distribution numérique pour les jeux.

Les ambitions Challenging, les défis inquiétants

Malgré l’insuffisance du processeur Elbrus, la progression de la Russie vers l’indépendance technologique ne s’arrête pas aux jeux vidéo. Le développement d’Astra Linux pour les applications gouvernementales et de Multiscanner comme réponse à VirusTotal de Google en témoignent.

  • Intégration des technologies russes pour la défense et les infrastructures critiques
  • Défi d’une dépendance forte vis-à-vis de la technologie chinoise pour certains composants
  • Perception de la menace militaire croissante en Europe liée à ces technologies

L’Europe a exprimé ses inquiétudes quant à l’utilisation potentielle de ces innovations dans le cadre militaire, craignant qu’elles puissent augmenter les capacités de l’armée russe si elles étaient militarisées. Malgré ces ambitions, la Russie reste actuellement dépendante des technologies chinoises pour de nombreuses composantes électroniques, rendant l’autarcie totale encore lointaine.

Quelles perspectives pour l’avenir ?

La volonté de développer une infrastructure technologique robuste et autosuffisante est clairement affichée par Moscou. Néanmoins, pour être reconnue comme un acteur clé sur la scène internationale du jeu vidéo, la Russie devra surmonter de formidables obstacles. Ces projets démontrent néanmoins une volonté inébranlable d’avancer vers une indépendance technologique malgré les contraintes.

Le parcours semble semé d’embûches, mais cette quête pour l’autosuffisance pourrait bien redéfinir la façon dont les jeux et leurs structures associées sont conçus et distribués. Reste à voir si la Russie parviendra à combiner résilience et innovation technologique pour atteindre ses ambitieux objectifs.

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