Afficher le sommaire Masquer le sommaire
L’univers des textos en France est sur le point de connaître un bouleversement significatif, avec des changements réglementaires et une transformation des habitudes des utilisateurs. À partir du 1er janvier 2025, les messages SMS devront respecter de nouvelles contraintes concernant les identifiants d’expéditeurs. En effet, seuls les caractères compris entre 0 et 9, ainsi que les lettres de A à Z, seront autorisés. Les caractères spéciaux, accents, espaces ou autres signes seront strictement prohibés. Cette démarche vise à standardiser et à sécuriser la communication par texto.
Révolution textuelle : nouvelles réglementations et impact pour les utilisateurs
L’émergence de ces règles entraîne plusieurs obligations pour tous les émetteurs de SMS. Parmi elles :
- L’inclusion systématique dans chaque message d’instructions pour se désinscrire.
- L’obligation de fournir des informations de liste blanche concernant le contenu et les URLs.
- La nécessité de documentation pour l’identifiant expéditeur.
Ces mesures font écho au déclin progressif de l’utilisation du SMS traditionnel, une tendance observée depuis 2016. En 2018, le nombre de textos envoyés en France a atteint 184 milliards, ce qui se traduit par une moyenne de 219 SMS par personne chaque année. Une diminution notable stimulée par l’ascension fulgurante des applications de messagerie, telles que WhatsApp, utilisées par 52% de la population française dès 2018, contre seulement 17% en 2014.
Surveillance et sécurité renforcées : vers une ère de l’anti-fraude mobile
Dans un contexte où les utilisateurs migrent vers des plateformes plus modernes, le SMS demeure toutefois un outil prisé dans le domaine professionnel et pour l’identification bancaire. Conscients des risques associés, notamment ceux liés à la fraude, les grands opérateurs mobiles français, tels que Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR, s’unissent pour mettre en avant des solutions API visant à lutter contre la fraude et le vol d’identité. Cette initiative fait partie du programme GSMA Open Gateway et introduit des outils novateurs comme le KYC Match et la protection SIM Swap. Autant de mesures pensées pour renforcer la sécurité des usagers.
Malgré cette évolution, nombreux sont ceux qui plaident pour une alternative aux méthodes de vérification par SMS, afin de se prémunir contre les désagréments liés à la sécurité des informations sensibles. En ligne de mire, des API de vérification de numéro téléphonique, que les opérateurs entendent mettre en place. Leur but? Développer une authentification robuste, peut-être suffisante pour remplacer définitivement les doubles authentifications par SMS.
Roaming : situations contrastées entre la France et la Suisse
Parallèlement, le roaming international reste une préoccupation majeure, notamment pour la Suisse, qui n’appartient pas à la zone sans frais itinérants de l’UE. Cela signifie que les frais de roaming pour ses citoyens et visiteurs peuvent s’avérer imprévisibles, provoquant parfois des coûts inattendus pour ceux qui ne surveillent pas étroitement leur consommation de données mobiles à l’étranger.
L’avenir des communications mobiles, notamment au travers du SMS, se construit donc à travers une diversité de voies. Entre réglementation rigoureuse, protection contre les fraudes, et innovations en matière d’identification, la digitalisation offre d’innombrables opportunités, mais requiert également une vigilance accrue pour protéger les utilisateurs.
Alors que 2024 marquera de nouveaux changements dans nos pratiques de messagerie, la France s’affirme dans une dynamique ambitieuse, à la fois respectueuse de la sécurité et tournée vers un avenir numérique plus moderne et sécurisé.