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L’utilisation des technologies numériques par les jeunes n’a cessé de croître ces dernières années, et parmi ces outils, ChatGPT se distingue par son adoption rapide. Un récent rapport de Piper Sandler révèle que 40% des adolescents américains ont intégré cet assistant conversationnel dans leur vie quotidienne au cours des six derniers mois. Une progression notable, sachant qu’ils n’étaient que 24% à y recourir auparavant. Cette popularité croissante soulève de nombreuses questions quant à l’usage qu’en font les jeunes et les perceptions qui en découlent.
Un outil prisé pour les devoirs scolaires
Dans le maelstrom d’activités qui caractérisent la vie scolaire, ChatGPT est devenu un allié précieux pour 26% des lycéens. Ce chiffre, comparé à un modeste 13% enregistré en 2023, témoigne d’un recours de plus en plus fréquent à l’IA pour la réalisation de devoirs.
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Les garçons dominent largement cet usage, représentant 68% des utilisateurs adolescents.
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Les jeunes appartenant aux minorités noires et hispaniques utilisent ChatGPT pour leurs devoirs à hauteur de 31%, un chiffre supérieur aux 22% relevés chez leurs homologues blancs.
Par ailleurs, cette tendance n’est pas uniforme selon l’âge. Ce sont majoritairement les élèves de 11e et 12e année qui trouvent en ChatGPT un support pédagogique, tandis que les plus jeunes, de 7e et 8e année, y recourent moins souvent.
Acceptation et scepticisme
Malgré cet engouement, tous les adolescents ne perçoivent pas de manière équivalente l’utilisation de ChatGPT. Une majorité, soit 54% des jeunes interrogés, estiment qu’il est pertinent d’y avoir recours pour découvrir de nouveaux sujets. Cependant, lorsqu’il s’agit de tâches plus créatives comme la rédaction d’essais, cette acceptabilité chute à 18%. Le panorama est tout aussi contrasté quant à l’utilisation de ChatGPT pour les mathématiques : 29% l’approuvent tandis que 28% s’y opposent fermement.
Il n’est donc pas étonnant que les écoles aient pris des mesures pour encadrer l’utilisation de cet outil, certain craignant une dérive vers la tricherie. Dans certains cas, des interdictions ont été mises en place pour contrer cette menace perçue.
Des préoccupations face aux limites techniques
Les craintes liées à l’usage de ChatGPT dépassent la simple question de l’intégrité scolaire. À l’approche des vacances estivales, une diminution du trafic sur la plateforme a été observée, peut-être liée à la pause académique. Par ailleurs, les outils censés détecter les contenus générés par l’IA se montrent insuffisamment fiables, poussant certaines universités à y renoncer après des incidents de fausses accusations de tricherie.
Cette situation pose un défi supplémentaire : comment intégrer de manière significative ces technologies dans l’apprentissage sans encourir de dommages collatéraux ? OpenAI, la société mère de ChatGPT, étudie actuellement des solutions pour une intégration plus poussée, tout en rassurant les sceptiques quant aux dérives possibles.
Vers une réinvention des méthodes éducatives
Face à ces défis, certains enseignants optent pour un retour aux fondamentaux : essais manuscrits et examens oraux semblent de mise pour décourager l’usage non autorisé de ChatGPT. Toutefois, cette résistance à l’adoption technologique n’est qu’un aspect de la réaction éducative. Les éducateurs et décideurs devront ainsi naviguer un équilibre délicat entre innovation et tradition, afin de tirer pleinement profit des potentialités offertes par les avancées numériques.
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OpenAI explore la mise en place de programmes pédagogiques établis, favorisant ainsi une utilisation en harmonie avec les attentes académiques.
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Les institutions sont en quête d’initiatives collectives pour transformer ces intelligences artificielles en atouts pédagogiques plutôt qu’en obstacles.
L’année 2024 promet d’être charnière dans l’éducation numérique, alors que l’équilibre entre technologie et apprentissage continue de s’ajuster au gré des innovations et des exigences éducatives.
