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L’usage compulsif des smartphones, véritables prolongements de nous-mêmes, n’est pas sans conséquence sur notre santé physique. Entre distration sur la route et chutes accidentelles, l’utilisation quotidienne de ces gadgets ultra-connectés a provoqué une hausse considérable des blessures au niveau de la tête et du cou, surtout aux États-Unis. Selon les observations, plus de 76 000 Américains ont fréquenté les services d’urgence entre 1998 et 2017 pour des blessures liées aux smartphones, avec une augmentation de l’incidence multipliée par plus de 10 pendant cette période.
Les dangers insoupçonnés de nos gestes quotidiens
Lorsque l’on combine l’omniprésence des smartphones avec notre rythme de vie effréné, le résultat est souvent regrettable. Le facteur commun des blessures est souvent la distraction, que ce soit en conduisant ou en marchant en pleine rue. Plus de la moitié des incidents signalés sont le résultat de la perte de concentration au volant, tandis qu’environ 30 % surviennent en raison de l’inattention des piétons absorbés par leur écran:
- Coupures et ecchymoses fréquentes
- Ecorchures au niveau du visage et des mains
- Abrasions légères mais récurrentes
- Blessures internes touchant surtout les yeux et le nez
Les spécialistes de la santé mettent notamment en avant un problème récurrent : « Teck neck », une pathologie engendrée par la position de la tête constamment penchée en avant pour consulter son écran. Cette mauvaise posture se traduit par des douleurs chroniques au dos, à la nuque et entraîne aussi des maux de tête.
Un foyer sûr devrait incarner le lieu de confort ultime, pourtant il apparaît que plus de 41 % des accidents ont lieu à domicile. Heureusement, la majorité de ces blessures demeurent mineures, requérant peu de soins.
Un péril pour la jeunesse numérique
Les enfants ne sont pas à l’abri. Les accidents mécaniques liés aux téléphones, tels que l’explosion d’une batterie défectueuse, sont nombreux chez les moins de 13 ans. Deux vagues significatives de blessures ont été observées : en 2007, coïncidant avec le lancement du premier iPhone, et en 2016, lors de l’essor de l’application « Pokémon Go ». Ce phénomène révèle à quel point l’innovation technologique peut parfois surpasser la sécurité de l’utilisateur.
D’autres outils technologiques apparentés, tels que les écouteurs connectés, ne sont pas exempts de risques. Les écouteurs sans fil, par exemple, peuvent dissimuler les bruits extérieurs essentiels, augmentant le risque d’accidents routiers majeurs ou de chutes lorsque l’utilisateur ignore son environnement immédiat.
Des objets connectés qui déroutent
Outre les smartphones, même les objets connectés les plus intimes, à l’instar des sextoys, présentent des risques méconnus. Une utilisation imprécise ou des défauts dans leur conception peuvent entraîner des blessures allant des simples contusions à des incidents plus sérieux. Ces gadgets, bien que conçus pour enrichir notre quotidien, nécessitent une attention toute particulière pour garantir une utilisation sécurisée.
Pour faire face à ces problématiques croissantes, tant les constructeurs que les utilisateurs doivent agir. Il est crucial d’insister sur l’éducation à une utilisation prudente des technologies, en particulier pour les nouvelles générations baignées dans le numérique dès leur plus jeune âge.
- Encourager des pauses régulières lors de l’utilisation des écrans
- Sensibiliser aux dangers d’une trop grande dépendance technologique
- Promouvoir des normes de sécurité renforcées sur tous les appareils
Ainsi, l’usage croissant des objets connectés appelle à une responsabilisation collective, non seulement pour réduire les blessures mais aussi pour garantir que la technologie demeure une alliée, sans compromettre notre santé et sécurité.
