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Le grand lanceur réutilisable New Glenn de Blue Origin a récemment été soumis à une série de tests aux États-Unis, suscitant des attentes dans le domaine spatial. Cette fusée impressionnante, mesurant près de 100 mètres de haut, a subi des essais au pas de tir de Cap Canaveral, en Floride, le 20 décembre dernier. Cependant, ces tests n’incluaient pas l’allumage de ses sept moteurs BE-4 fonctionnant au méthane et à l’oxygène liquides.
Les essais dits “à froid” avaient pour objectif de vérifier d’autres aspects techniques, donnant ainsi un aperçu de l’état actuel du projet. Pour le moment, la Federal Aviation Administration (FAA) n’a pas encore délivré l’autorisation nécessaire pour lancer New Glenn. Ce dernier retard s’ajoute à une liste déjà longue, le premier vol test ayant déjà été reporté à plusieurs reprises. Il devait initialement avoir lieu en septembre dernier pour lancer la mission ESCAPADE de la NASA.
Un projet spatial ambitieux
La mission ESCAPADE prévue à bord de New Glenn consiste à envoyer deux petites sondes pour étudier la précaire magnétosphère martienne. Voici plusieurs caractéristiques clés du projet :
- La fusée espère atteindre sa destination en 2027
- Elle prévoit une arrivée à destination en 2025 ou 2026
- Les sondes fourniront des informations essentielles sur Mars
Le report de la mission pourrait offrir plus de temps à Blue Origin pour perfectionner les caractéristiques ambitieuses de New Glenn qui entend concurrencer les célèbres Falcon 9 de SpaceX ainsi que l’Ariane 6 développée par l’Europe. Parmi les spécifications notables de la fusée se trouve une coiffe de 7 mètres de diamètre. D’autres particularités incluent :
- Une capacité de charge de 45 tonnes en orbite basse
- 13 tonnes vers la géostationnaire
- 7 tonnes en direction de la Lune
Cette polyvalence permettra non seulement de lancer des satellites militaires mais aussi de réaliser diverses missions spatiales pour la NASA.
Récupérer pour mieux réutiliser
New Glenn, avec son allure imposante, projette de récupérer son premier étage, un segment essentiel baptisé ironiquement “So, you telling me there’s a chance?”. Il devrait atterrir sur une barge en mer, nommée Jacklyn, en hommage à la mère de Jeff Bezos, fondateur de Blue Origin. Cette approche s’inscrit dans la continuité des efforts pour réutiliser les composants des fusées, optimisant ainsi les coûts et minimisant les impacts environnementaux.
La stratégie de réutilisation reflète le désir ardent de Blue Origin d’affirmer sa présence sur le marché des lancements, à travers la réussite technique et l’innovation. De plus, le premier vol inaugural devrait également voir le lancement de la Blue Ring, une plateforme orbitale conçue pour le ravitaillement et l’hébergement de satellites.
Un défi de taille dans la conquête spatiale
Malgré les avancées réalisées par Blue Origin, le chemin vers la concrétisation des ambitions autour de la New Glenn reste semé d’embûches. L’ombre de SpaceX, entreprise emblématique dans ce domaine, plane toujours. Leur popularité et la performance éprouvée de la Falcon 9 représentent une concurrence féroce.
Toutefois, Blue Origin met en avant des arguments de taille avec la New Glenn, transcendant de simples capacités techniques. En effet, elle pourrait redessiner les lignes de la concurrence spatiale grâce à :
- Sa capacité de réutilisation
- Son ampleur physique impressionnante
- Son rôle dans des missions révolutionnaires
En intégrant de nouvelles fonctionnalités et de nouvelles approches technologiques, Blue Origin espère bien se démarquer dans cette course acharnée vers l’espace. En attendant l’approbation cruciale de la FAA, toutes les parties sont en état d’alerte pour que le projet prenne enfin son envol. Tandis que la date précise de ce premier lancement reste incertaine, les passionnés de technologies spatiales et l’industrie surveillent de près chaque développement, anticipant un nouveau chapitre de l’odyssée de l’humanité vers les étoiles.