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Les Tensor Processing Units (TPU) de Google pourraient bientôt bousculer le jeu dans le secteur des technologies de l’information. L’entreprise américaine prévoit d’acquérir ces unités pour un montant impressionnant allant de 6 à 9 milliards de dollars en 2024. Ces investissements massifs témoignent de l’engagement de Google à renforcer sa position dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Une ambition à toute épreuve
Les TPUs de Google Cloud se démarquent non seulement par leur performance, mais aussi par leur compétitivité. Ces puces AI surpassent déjà certains des plus grands noms du secteur :
- NVIDIA, un acteur incontournable dans le domaine des GPUs.
- Microsoft Azure, connu pour ses solutions Cloud robustes.
- Amazon Web Services, un leader dans les services Cloud.
- Meta Platforms, qui investit aussi lourdement dans l’IA.
En intégrant ces TPUs dans leurs centres de données, Google prévoit de transformer des projets internes tels que Gemini et Search. Cet usage interne est complété par une offre sur Google Cloud, permettant aux clients de profiter de ces avancées technologiques.
Challenge pour NVIDIA sur le marché des semi-conducteurs
La montée en puissance des TPUs pourrait représenter une menace significative pour NVIDIA. Cette dernière, qui a longtemps dominé le secteur des GPU pour l’intelligence artificielle, pourrait voir sa part de marché réduite à mesure que Google continue d’investir dans ses propres technologies.
En parallèle, Google connaît une croissance notable dans ses revenus et sa rentabilité, largement attribuables à Google Cloud Platform. Les instances accélérées par les TPUs et d’autres produits AI de haute marge y jouent un rôle central.
La personnalisation au cœur de l’innovation
L’engouement pour les semi-custom chips commence à rassembler d’autres géants du Cloud autour de fournisseurs spécialisés dans le silicium personnalisé. Parmi ceux-là figure Broadcom. Connu pour des projets ambitieux, Broadcom représente un partenariat stratégique pour des entreprises comme Google et Meta, et a ainsi élargi ses prévisions de revenus avec pour cible 12 milliards de dollars pour ses semi-conducteurs AI.
Une autre entreprise de cloud computing basée aux États-Unis, appelée “Customer C”, reste dans l’ombre mais suscite bien des discussions. La production de ses puces AI devrait débuter en 2026. Broadcom, de son côté, assure pouvoir finaliser un projet de chip AI en un an seulement, démontrant une flexible réactivité face aux mutations rapides du secteur.
Écologie et efficacité : un double enjeu
L’impact de ces innovations n’est pas uniquement ressenti sur le plan technique et économique. Toutes ces avancées illustrent aussi la nécessité croissante d’ajuster l’efficacité énergétique et l’empreinte écologique des centres de données. Google, en poursuivant l’évolution de ses TPUs, s’alignerait sur cette vision écoresponsable.
Enfin, si Broadcom semble mener la course en matière de semi-custom chips, les acteurs comme Alchip, Marvell et le service Neoverse CSS d’Arm plc participent également à cette effervescence dans la personnalisation des puces, permettant ainsi de mieux répondre aux besoins spécifiques de chaque entreprise et projet.
Avec une concurrence accrue et une rapide évolution technologique, 2024 pourrait être une année de transformation pour monétiser les solutions basées sur l’AI et intensifier la rivalité dans un secteur en perpétuelle expansion. Les ambitions affichées par Google aux côtés de ses partenaires démontrent que le monde des technologies, loin d’être statique, est en plein mouvement, éveillant l’intérêt de tous ceux qui suivent de près l’évolution perpétuelle des géants de la tech.