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La sonde BepiColombo, fruit d’une collaboration audacieuse entre l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence d’exploration aérospatiale du Japon (JAXA), a récemment franchi une étape significative dans son voyage vers Mercure. Le 4 septembre 2024, BepiColombo a brisé tous les records en effectuant son quatrième survol gravitationnel de la planète la plus proche du Soleil, passant à une distance vertigineuse de seulement 165 km au-dessus de sa surface. C’est un exploit sans précédent qui marque un tournant dans l’exploration spatiale.
Des détails fascinants révélés par les images de haute résolution
Lors de ce survol spectaculaire, la sonde a déployé ses trois caméras de surveillance, connues sous le nom de M-CAMs, pour capturer des images étonnantes de Mercure. Ces caméras ont révélé des détails fascinants des cratères de la planète, notamment ceux baptisés Vivaldi et Stoddart. Le cratère Vivaldi, nommé d’après le célèbre compositeur italien, a livré une scène mémorable avec une brèche dans son anneau de pics, résultat des coulées de lave récentes. Quant au cratère Stoddart, il rend hommage à Margaret Olrog Stoddart, une artiste néo-zélandaise renommée.
- Les cratères d’impact observés montrent des structures complexes à anneaux de pics.
- Ces formations sont principalement le résultat d’impacts d’astéroïdes ou de comètes.
- Les images des M-CAMs offrent une vue inédite avec une résolution de 1024×1024 pixels.
Cette mission ne se contente pas seulement de livrer de magnifiques images. Le passage à proximité de Mercure a permis de ralentir la vitesse de BepiColombo par rapport au Soleil, un ajustement vital pour aligner son orbite avec celle de Mercure. Ce paramètre crucial pave la voie à son insertion prévue en novembre 2026.
Objectifs scientifiques ambitieux pour BepiColombo
BepiColombo ambitionne de lever le voile sur de nombreux mystères entourant la plus petite planète du système solaire. Les données recueillies permettront d’approfondir notre compréhension sur :
- La composition de la surface de Mercure.
- Ses caractéristiques géophysiques et son atmosphère ténue.
- La nature complexe de sa magnétosphère.
- Les événements historiques ayant façonné sa surface.
Un large éventail d’instruments scientifiques embarqués sur la sonde seront pleinement opérationnels une fois BepiColombo insérée en orbite. Des études détaillées sur ces aspects promettent de dévoiler des connaissances profondes et inédites.
Il est également intéressant de noter que les images capturées durant le récent survol ont offert des perspectives uniques de la surface mercurienne. Cela résulte de l’utilisation astucieuse des M-CAMs, initialement dédiées à la surveillance interne de la sonde. Ces clichés inauguraux seront bientôt remplacés par des prises de vue à plus haute résolution, une fois que les caméras principales seront activées en orbite.
Prochaines étapes de la mission BepiColombo
La mission de BepiColombo est loin d’être terminée. Avec deux autres survols planifiés pour décembre 2024 et janvier 2025, l’équipe derrière cette mission est prête à collecter encore plus d’informations sur Mercure. Chaque manœuvre permet non seulement de peaufiner la trajectoire et d’ajuster l’orbite, mais aussi d’acquérir des données cruciales avant l’insertion finale en orbite.
L’objectif ultime est de fournir une vue complète et détaillée de Mercure à l’aide des instruments embarqués sur les deux modules orbitaux de la mission, à savoir le Mercury Planetary Orbiter de l’ESA et le Mercury Magnetospheric Orbiter de la JAXA. Une fois en place, ces outils scientifiques de pointe commenceront leur travail en fournissant une mine d’informations précieuses.
Ainsi, la sonde BepiColombo incarne une véritable prouesse technologique, repoussant les limites de l’exploration planétaire avec chaque survol de Mercure. Elle promet de transformer profondément notre compréhension des mystères entourant le petit monde de Mercure, tout en nous rapprochant des secrets enfouis au plus profond du système solaire.
