Afficher le sommaire Masquer le sommaire
Blue Origin sort de l’ombre pour déployer son New Glenn, un lanceur résolument ambitieux conçu pour rivaliser avec les meilleures fusées spatiales du moment, dont le fameux Falcon 9 de SpaceX. En hommage à l’astronaute John Glenn, ce nouveau vaisseau entend repenser le transport spatial grâce à sa capacité à transporter des charges très lourdes vers différentes destinations orbitales.
À la poursuite des étoiles avec New Glenn
Le New Glenn est un véritable mastodonte des airs. Ce lanceur à deux étages est pensé pour embarquer des équipages ainsi que des charges sans équipage vers l’orbite terrestre et au-delà. La propulsion du premier étage est assurée par sept moteurs BE-4, alimentés par un mélange de méthane et d’oxygène liquide. Quant au second étage, il repose sur deux moteurs BE-3U utilisant de l’hydrogène liquide et de l’oxygène pour s’étendre vers les confins de nos attentes spatiales.
- Longueur du lanceur : 98 mètres
- Diamètre de la coiffe de charge utile : 7 mètres, soit le double des volumes traditionnels des coiffes de cinq mètres
C’est cette combinaison de dimensions et de technologie qui rend New Glenn si déterminant dans le paysage des fusées modernes.
Innovation en termes de réutilisation
Un des atouts majeurs du New Glenn repose sur la réutilisation de son premier étage. Contrairement aux méthodes classiques, cet étage est conçu pour se poser verticalement sur une plateforme maritime du nom de Jacklyn, qui surpasse en taille tous les navires-drones de SpaceX. Grâce à six jambes d’atterrissage extensibles, les retours se veulent plus stables par rapport aux quatre jambes du Falcon 9.
- Les atterrissages sur mer sont stabilisés grâce aux jambes supplémentaires
- Jacklyn s’impose comme une véritable plateforme flottante colossale par sa taille
La réutilisation limite le coût des missions spatiales, rendant chaque lancement plus abordable et écologiquement neutre.
Capacités impressionnantes de charge
Capable de déployer un poids de 100 000 livres en orbite terrestre, New Glenn peut aussi placer 15 000 livres sur une trajectoire vers la Lune. Sa capacité maximale en orbite basse atteint 45 tonnes métriques, tandis que 13 tonnes peuvent être transférées vers l’orbite de transfert géostationnaire (GTO) en mode réutilisable.
- Transfert direct vers la Lune possible avec 15 000 livres de charge
- Représente une avancée considérable pour le transport orbital
Ces performances permettent à Blue Origin de se hisser à un niveau compétitif sur le marché des lanceurs spatiaux face à des entreprises établies comme SpaceX.
Une alternative verte et efficace
Le New Glenn utilise du gaz naturel liquéfié (GNL) comme carburant, complété par de l’oxygène liquide. Un choix qui, en comparaison aux combustibles à base de kérosène utilisés dans d’autres fusées, offre des impacts environnementaux réduits et une plus grande efficacité énergétique.
Ce choix écologique est en phase avec une vision à long terme de l’exploration spatiale qui nécessite un développement durable.
Une course contre la montre
Bien que le voyage du New Glenn ait pris du retard, il est maintenant en bonne voie pour un lancement inaugural prévu en décembre 2024. Ce véhicule spatial a été récemment assemblé dans les installations de Cape Canaveral, marquant le début d’une nouvelle ère pour Blue Origin.
- Retards passés peuvent renforcer les attentes et les espoirs
- Souveraineté assumée dans le transport spatial lourd
Le lancement prochain sera observé attentivement par le secteur industriel, soulignant l’importance accordée à chaque phase de développement.
En route vers l’avenir et de nouveaux projets
La fusée New Glenn souhaite également s’assurer une place de choix sur le marché en confirmant des partenariats stratégiques. Blue Origin a d’ores et déjà signé avec son premier grand client : AST SpaceMobile, pour le lancement des satellites BlueBird en 2025 et 2026. Les ambitions de l’entreprise ne s’arrêtent pas là, avec des projets comme le Blue Moon, un atterrisseur lunaire, ainsi qu’un dépot orbital de carburant connu sous le nom de Blue Ring, et une nouvelle station spatiale en orbite basse nommée Orbital Reef.
- Diversification des offres au-delà des fusées
- Exploration des frontières encore inconnues
Des partenariats prestigieux sont également en cours avec la NASA, notamment pour la mission Artémis V qui inclura l’atterrissage de la troisième mission habitée lunaire en 2029. Blue Origin ne se contente pas d’être un acteur passif ; il souhaite redéfinir l’exploration spatiale avec chaque initiative.