La pollution de l’air tue une personne toutes les 20 secondes : l’OMS alerte

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Quand on pense aux menaces sanitaires, il est difficile de passer sous silence l’impact dévastateur de la pollution de l’air. Cette tragédie invisible n’est pas confinée à quelques villes ou pays, mais elle est omniprésente à travers notre globe, causant des ravages que beaucoup sous-estiment. Selon les chiffres alarmants de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chaque année, environ 6,7 millions de vies sont écourtées prématurément en raison de ce fléau qui sévit à l’origine aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Les composés nocifs dans notre atmosphère

Le cocktail toxique qui pollue notre air est composé de divers polluants, chacun plus dangereux que l’autre. Parmi ceux-ci, les particules fines, notamment les PM2.5 et PM10, s’avèrent particulièrement redoutables. Évoluant sous forme de nuages invisibles, ces particules s’invitent profondément à l’intérieur de nos poumons et parviennent à infiltrer notre circulation sanguine. Une fois dans notre organisme, elles deviennent des vecteurs potentiels de maladies graves affectant plusieurs de nos organes.

  • Les oxydes d’azote
  • Le dioxyde de soufre
  • Les hydrocarbures volatils

Ces substances non seulement vicieuses, mais aussi omniprésentes se dispersent telles des fantômes silencieux dans l’atmosphère. Elles entraînent de nombreuses conséquences pour notre santé allant des irritations oculaires légères aux maladies chroniques mortelles, amplifiant les crises d’asthme et exacerbant les maladies cardiovasculaires et respiratoires.

Impact insidieux sur les enfants

Les conséquences de cette pollution atmosphérique sont encore plus mordantes lorsqu’il s’agit des membres les plus vulnérables de notre société : les enfants. Les statistiques révèlent que plus de 27% des décès d’enfants de moins de cinq ans sont le résultat de facteurs environnementaux, la pollution de l’air jouant un rôle prédominant. Non seulement les enfants inhalent de l’air insalubre, mais ce dernier pose un risque grave avant même leur naissance, en causant, par exemple, un faible poids de naissance chez les bébés dont les mères ont été exposées à ces conditions polluantes.

  • 442 000 enfants meurent chaque année prématurément en respirant de l’air pollué
  • Les infections des voies respiratoires inférieures sont la deuxième cause de ces décès

La fragilité de leur système respiratoire signifie qu’ils sont particulièrement réceptifs aux effets nocifs des polluants. Au fil du temps, cela peut déclencher le développement de maladies neurodéveloppementales et métaboliques sévères.

Pollution : un fardeau sanitaire lourd à porter

En France, ce n’est pas moins de 40 000 décès par an qui sont imputés à l’exposition aux particules fines, un chiffre impressionnant qui représente 7% de la mortalité totale dans le pays. L’air que nous respirons, bien qu’impalpable, pèse lourdement sur notre santé et imprime progressivement ses effets sur notre bien-être. Si à court terme, la situation peut sembler gérable avec des symptômes telles que des irritations ou des crises d’asthme, à long terme, les dommages deviennent irréversibles, menant à des pathologies graves, voire mortelles.

Les zones urbaines, avec leur densité de population et leur activité industrielle, sont souvent les plus touchées, et les solutions pour réduire cet impact sont souvent complexes et nécessitent une action coordonnée au niveau international pour être efficaces.

Comment inverser la tendance ?

La pollution de l’air n’est pas un simple désagrément visuel ou une gêne respiratoire passagère. C’est un véritable tueur silencieux, une menace insidieuse qui nécessite une prise de conscience collective et des mesures drastiques pour inverser la tendance. Qu’il s’agisse de réduire les émissions industrielles, de promouvoir les transports durables ou d’encourager l’urbanisme vert, chaque geste compte pour améliorer la qualité de l’air que nous respirons tous.

Cette urgence, comparable aux défis du changement climatique et la préservation de la biodiversité, nécessite des politiques audacieuses et innovantes pour sauvegarder notre avenir sanitaire. C’est un combat auquel chaque individu, chaque entreprise, chaque gouvernement doit participer activement pour offrir un air pur aux générations futures.

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