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Face à l’essor des cybermenaces en 2024, les entreprises françaises se retrouvent dans le viseur de pirates informatiques de plus en plus sophistiqués. Les ransomwares, ces logiciels malveillants utilisés pour l’extorsion de fonds, se positionnent au cœur de ces attaques, en ciblant principalement les systèmes d’accès à distance des entreprises.
L’entrée par les failles VPN
Les réseaux privés virtuels (VPN) ont longtemps été perçus comme l’une des premières lignes de défense en matière de cybersécurité. Toutefois, ils se sont révélés être une cible de choix pour les cybercriminels. Avec 28,7 % des attaques s’infiltrant via des comptes VPN compromis, le manque de sécurisation des identifiants joue un rôle prépondérant. Ces identifiants peu sécurisés incluent souvent des mots de passe évidents ou déjà compromis tels que “admin” ou “utilisateur”.
Les principales lacunes permettant ces intrusions incluent :
- Absence d’authentification à deux facteurs
- Identification facile grâce à des informations précédemment divulguées
L’affaire de Colonial Pipeline en 2021 en est le parfait exemple, où un accès VPN compromis a ouvert la voie aux malfaiteurs pour paralyser un vaste réseau énergétique.
Ransomwares : une menace sophistiquée
Les ransomwares ne se contentent plus de cryptage de données. Désormais, ils emploient, entre autres, des techniques innovantes telles que les deepfakes, les malwares sans fichier et les malwares polymorphes pour déjouer les barrières de sécurité. Leur évolution rapide les rend d’autant plus difficile à détecter et à neutraliser.
Les secteurs à fort potentiel, notamment les banques et les services de santé, apparaissent particulièrement vulnérables. L’attrait de gains substantiels pousse les pirates à intensifier leurs efforts. La digitalisation accrue de ces secteurs ne fait qu’accentuer ce risque.
Les vulnérabilités zero-day sont souvent utilisées par ces pirates pour maximiser leurs revenus. Le groupe CL0P a, par exemple, exploité une de ces failles dans le logiciel MOVEit, affectant plus de 2 600 entreprises dans le processus.
Le cycle vicieux de la rançon
Le désespoir pousse nombre d’entreprises touchées à céder aux demandes des hackers. 78 % des victimes de rançongiciels finissent par payer, alimentant ainsi un cycle sans fin où attaques et paiements se succèdent. Cela provoque non seulement des perturbations importantes, mais inflige aussi des pertes financières difficilement récupérables.
Conséquences des attaques par ransomware :
- Perturbations étendues des activités professionnelles
- Coûts opérationnels accrus
Cependant, payer la rançon ne garantit pas la restitution des données. Les clés de décryptage fournies sont souvent inopérantes et, plus grave encore, ouvrent la porte à d’autres dommages pouvant se manifester sous forme de réinfections.
Perspectives et contre-mesures
Les plateformes de Ransomwares-as-a-Service (RaaS) permettent désormais à des cybercriminels en herbe de mener des attaques à moindre coût et effort. Cela aggrave davantage ce problème à l’échelle de 2024, renforçant la nécessité de mettre en œuvre des stratégies robustes de cyberprotection dans toutes les organisations, peu importe leur taille.
Il est impératif pour les entreprises de renforcer leurs systèmes de sécurité, particulièrement au niveau des accès VPN. Mettre en place des protections telles que l’authentification à deux facteurs et des politiques de mots de passe renforcés est essentiel pour contrer cette vague d’attaques.
En conclusion, l’adoption de mesures préventives et d’une vigilance accrue envers les cybermenaces est le seul moyen efficace de naviguer sereinement dans l’arène numérique moderne. Les entreprises doivent prendre conscience que la sécurité informatique n’est pas une option, mais une nécessité incontournable en cette année 2024.