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Dans le dédale des remakes de jeux vidéo, Silent Hill 2 Remake récemment porté sur PlayStation 5 Pro semble être un bel exemple de technologies audacieuses s’opposant aux attentes des joueurs. Le passage au Patch 1.06 a apporté plusieurs modifications notables, notamment le retrait du PSSR (Primitive Shaders Screen Space Raytracing), introduit dans le mode performance avec le précédent Patch 1.05. Bien que cette décision semble anodine, son impact sur le jeu est significatif, et mérite une attention particulière.
Impact du Patch 1.06 : choix stratégique ou retour en arrière ?
Dans l’univers impitoyable du développement de jeux, un patch peut faire ou défaire l’équilibre d’une expérience ludique. Avec le Patch 1.05, l’ajout du PSSR avait pour but d’améliorer la fidélité visuelle en utilisant un type particulier de raytracing. Pourtant, les résultats furent tout sauf optimaux :
- Apparition de bruits filmiques et de saturations de grain
- Effets de scintillement perturbant l’immersion
- Problèmes de textures qui affectent souvent les fréquences d’image
Avec le Patch 1.06, la suppression du PSSR a mis un terme à ces désagréments, restaurant une qualité d’image semblable à celle de la PlayStation 5 standard. Étonnamment, cette simplification n’a eu que peu d’effet sur la comparaison des performances entre la PS5 Pro et sa version classique.
Le mode qualité du jeu, quant à lui, maintient toujours le PSSR, conduisant à d’autres limitations comme des textures cassées mais affichant des résolutions élevées allant de 1620p à 1224p. Ce choix technique, bien qu’il semble primer l’esthétique, ne s’est pas libéré de ses propres démons.
Choisir le juste milieu : performance ou qualité ?
Entre performance et visuel, quelle voie choisir ? Si le mode performance sur PlayStation 5 se situait entre 1154p et 864p, la PS5 Pro plafonne à un timide 900p en natif. Grâce à l’absence du PSSR dans le Patch 1.06, les deux versions de la console affichent des performances quasi identiques, un fait particulièrement perceptible lors des scènes exigeantes.
Le PSSR, bien que prometteur, s’est révélé peu fiable et parfois destructeur pour l’expérience utilisateur. En le retirant, l’image est devenue nettement claire, malgré une perte de l’optimisation des cadres par seconde observée avec son inclusion précédente. Ainsi, le Patch 1.06 agit comme un correcteur, au détriment, toutefois, d’une amélioration explicite de l’ensemble.
Pourtant, le dilemme n’est pas aussi simple à résoudre. Les fans de graphismes impeccables regretteront sûrement le scintillement de certaines textures lorsque les résolutions chutent, alors que les amateurs de fluidité souhaiteront une solution de rechange au PSSR, qui ressemble étrangement à une première ébauche incontrôlée.
Alternatives potentielles au PSSR dans le futur
Il est aujourd’hui clair que, malgré les efforts pour moderniser le rendu visuel, le PSSR a échoué à séduire même les observateurs les plus indulgents. Alors, où se diriger pour améliorer le visuel sans sacrifier les performances ?
- Une possible adoption de technologies d’upscaling comme DLSS (Deep Learning Super Sampling), qui a fait ses preuves ailleurs.
- Un ajustement des effets visuels, afin d’encapsuler uniquement les améliorations bénéfiques
En tant que consommateurs, les joueurs s’interrogent sur la démarche de Digital Foundry, soulignant l’apport d’environ 10 FPS avec l’implantation originelle du PSSR. Cependant, cet avantage théorique n’avait jamais semblé compenser les gaffes visuelles.
De nombreux joueurs espèrent que les développeurs investiront dans des technologies qui renforcent l’immersion sans compromis techniques trop prononcés. En fin de compte, la version Silent Hill 2 Remake PS5 Pro est restée fidèle à la tradition de mélanger le bien et le moins bon. Un espoir persiste : que les prochaines mises à jour saisissent l’occasion de reformuler l’expérience unique découverte par tant de joueurs lors de la première itération du jeu.