Intel sauvé par le gouvernement américain : une subvention record pour relancer la production

Afficher le sommaire Masquer le sommaire

L’administration américaine a récemment ajusté le montant des subventions allouées à Intel dans le cadre du Chips Act, réduisant ainsi le financement initialement prévu de 8,5 milliards de dollars à environ 7,89 milliards de dollars, et dans certains cas, 7,86 milliards de dollars sont mentionnés. Cela découle d’une prise de conscience des difficultés financières et des retards d’investissement qui ont marqué la performance d’Intel récemment.

Des enjeux financiers revisités

Intel avait confié, en mars 2024, avoir conclu un protocole d’accord préliminaire pour obtenir une aide de 8,5 milliards de dollars. Cet accord s’inscrivait dans le cadre d’une intention plus vaste d’allouer plus de 100 milliards de dollars pour renforcer sa capacité de production de semi-conducteurs sur le territoire américain.

  • La révision financière s’explique par des inquiétudes liées à l’exécution de ces projets
  • Les retards constatés et les pressions financières ont freiné les ambitions
  • Les négociations sur les conditions finales ont été plus ardues que prévu

La subvention révisée vise à soutenir les initiatives de développement d’usines de fabrication et de conditionnement dans divers états américains, notamment l’Arizona, le Nouveau-Mexique, l’Ohio et l’Oregon. Sur le plan stratégique, la mise en place de ces nouvelles infrastructures est cruciale pour la compétitivité d’Intel.

Des conditions de financement strictes

En complément à la subvention, Intel a décroché un contrat significatif de 3 milliards de dollars avec le ministère de la Défense des États-Unis pour concevoir des puces dans le cadre du programme Secure Enclave. Ce contrat découle des fonds affectés pour les subventions de semi-conducteurs, expliquant en partie la diminution des subventions directes à l’entreprise.

Le ministère du Commerce a imposé des exigences de performance précises, notamment la construction des usines, la production des puces, et l’obtention d’engagements fermes de la part des clients vis-à-vis des produits créés sur le sol américain. Intel a trouvé cette tâche ardue, provoquant des tractations difficiles sur les modalités définitives de l’aide financière.

Des bénéfices fiscaux pour encourager l’investissement

Intel peut également tirer profit d’un crédit d’impôt d’investissement de 25% sur les investissements qualifiés, consolidant ses projets d’investir massivement aux États-Unis. Ces investissements colossaux sont prévus pour soutenir des milliers d’emplois directs et indirects.

  • Ils généreront plus de 10 000 emplois internes à l’entreprise
  • Près de 20 000 emplois seront créés dans le secteur de la construction
  • Plus de 50 000 emplois indirects seront offerts par des fournisseurs et dans l’industrie de soutien

Ces actions sous-tendent non seulement l’ambition d’Intel de recréer sa stature en tant que chef de file dans l’industrie des technologies, mais aussi l’objectif des États-Unis de redynamiser la production nationale de semi-conducteurs.

Défis et perspectives futures

Cette situation met en lumière les obstacles qu’Intel doit surmonter afin de réaffirmer sa prééminence technologique, tout en répondant aux attentes fixées par l’administration américaine concernant la relance de la fabrication locale de semi-conducteurs. Le chemin vers la réalisation de ces objectifs est pavé de défis qui nécessitent des ajustements stratégiques et financiers.

La volonté d’Intel et sa capacité à répondre efficacement aux nouvelles normes pourrait avoir un impact significatif non seulement sur son avenir mais aussi sur celui de la chaîne d’approvisionnement technologique américaine. Ces mouvements sur l’échiquier économique mondial reflètent une lutte continue pour maintenir une avance stratégique dans un secteur extrêmement compétitif.

Matbe.com est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Réagissez à cet article