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Le gouvernement français a formulé une proposition d’acquisition pour les activités de calcul avancé d’Atos, avec une valorisation comprise entre 500 et 625 millions d’euros, tenant compte d’éventuels compléments de prix. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de sécurisation de domaines jugés prioritaires, notamment la gestion des supercalculateurs essentiels pour la dissuasion nucléaire et les applications en intelligence artificielle.
Un coup de poker technologique et stratégique
L’offre non-engageante faite par l’État concerne les activités Advanced Computing d’Atos. Cette division englobe les secteurs High-Performance Computing (HPC) & Quantum, ainsi que les divisions Business Computing & Artificial Intelligence, employant environ 2 500 personnes. En 2023, ces unités ont généré un chiffre d’affaires d’approximativement 570 millions d’euros. Les enjeux ne pourraient être plus élevés :
- Supercalculateurs et dissuasion nucléaire : des outils cruciaux pour préserver la sécurité nationale.
- Avancées en intelligence artificielle : des applications stratégiques pour le développement économique et militaire.
L’exclusivité des négociations a été accordée à l’État jusqu’au 31 mai 2025. Cette période devrait permettre d’aboutir à un accord engageant sur la cession des actions, avec un versement initial de 150 millions d’euros prévu lors de la signature.
Sécuriser l’innovation électronique pour une France autonome
L’investissement massif de l’État français s’explique par la nécessité impérative de maintenir et perfectionner les compétences technologiques essentielles pour garantir non seulement la sécurité nationale, mais aussi pour sauvegarder les intérêts stratégiques. Cette acquisition vise donc à établir une base solide pour l’indépendance technologique du pays.
En parallèle, Atos planifie également la cession de ses secteurs spécialisés dans la cybersécurité et les systèmes critiques de mission. Ce processus se fera sur la base d’une liste d’acquéreurs approuvés par l’État, renforçant ainsi le contrôle sur les entités prenant part à des secteurs si cruciaux.
Atos : une transformation nécessaire
Atos, leader international dans les services numériques, traverse une période de réorientation stratégique. La cession envisagée permettrait au groupe de concentrer ses efforts et ses ressources sur ses activités principales, tout en garantissant une gestion efficiente des actifs critiques. L’entreprise s’engage donc dans une révision stratégique de ses choix économiques, pour garantir un développement durable et compétitif.
La séparation des activités semble être une étape clé pour Atos, limitant les risques et augmentant les chances d’attirer des investisseurs potentiels pour ses unités restantes qui comprennent :
- Cybersécurité : un secteur en constante évolution face à la menace croissante des attaques numériques.
- Systèmes critiques de mission : des solutions indispensables aux infrastructures publiques et privées.
L’avenir du calcul avancé sous le regard de l’État
L’acquisition des activités de calcul avancé d’Atos par l’État français illustre une gestion proactive face à l’évolution rapide des technologies numériques. En mettant la main sur des compétences et ressources clés, la France renforce son potentiel d’innovation et sa souveraineté technologique. Cela lui permet non seulement de sécuriser des infrastructures stratégiques mais aussi d’assurer sa place dans le développement futur des technologies de pointe.
Ce mouvement montre une volonté de solidifier l’écosystème technologique français tout en ouvrant de nouvelles opportunités pour faire face efficacement aux défis de demain. Ainsi, ce projet ambitieux pourrait bien écrémé un nouveau chapitre pour l’avenir numérique et économique du pays.