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La France est en pleines négociations exclusives avec Atos pour l’acquisition de son pôle Advanced Computing, une division comprenant l’intelligence artificielle et les supercalculateurs. La transaction, évaluée entre 500 et 625 millions d’euros, souligne l’importance cruciale que le gouvernement français accorde à ces technologies hautement stratégiques.
Cette acquisition a pour but de protéger les intérêts stratégiques de la sécurité nationale, notamment ceux de l’armée et des services de renseignement, ainsi que de la dissuasion nucléaire. En effet, les supercalculateurs sont essentiels pour le traitement massif de données et l’exécution rapide de calculs complexes.
Atos face à une transformation nécessaire
Avec environ 2500 employés et un chiffre d’affaires annuel de 570 millions d’euros, l’unité Advanced Computing d’Atos est un pilier technologique majeur. Pourtant, malgré sa rentabilité apparente, la société se trouve dans une situation financière délicate. Les lourds investissements nécessaires pour maintenir cette activité impactaient la compétitivité globale d’Atos.
Négocier cette vente permettrait à Atos de renflouer ses caisses et d’ajuster ses priorités financières. Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, a présenté cette démarche comme une étape cruciale pour le redressement d’Atos et la sécurisation de l’activité stratégique des supercalculateurs.
- Les enjeux au cœur de cette négociation :
- Préservation de la souveraineté technologique nationale.
- Soutien au redressement financier d’Atos.
- Sécurisation des technologies avancées pour la sécurité nationale.
Des occasions d’affaires pour les entreprises françaises
En parallèle de la branche Advanced Computing, Atos envisage également de vendre ses segments Mission Critical Systems (MCS) et cybersécurité. Ces unités pourraient attirer l’intérêt de grands groupes français tels que Dassault, Thalès, ou Airbus. Le gouvernement semble déterminé à s’assurer que ces entités stratégiques restent sous contrôle national pour éviter toute mainmise étrangère.
Ce mouvement stratégique garantit que les technologies essentielles restent protégées et gérées par des entreprises françaises, une mesure perçue comme cruciale dans un paysage technologique globalisé.
- Raisons de l’orientation vers des groupes français :
- Prévenir les risques d’interférences étrangères.
- Favoriser l’efficacité et la synergie au sein des industries nationales.
- Supporter des leaders reconnus dans l’industrie de la défense et de la cybersécurité.
Une étape clé pour l’innovation technologique française
Cette approche renforcée du gouvernement français envers la technologie avancée et la sécurité des données s’inscrit dans une stratégie plus large visant à assurer la souveraineté numérique du pays. En rendant ces secteurs critiques accessibles uniquement à des entreprises françaises, il soutient l’usage responsable des avancées technologiques et leur protection contre des influences extérieures potentielles. Tout en rendant hommage à ses employés pour leur contribution à la technologie, Atos est en train de naviguer à travers cette période de transformation.
Cette acquisition potentielle marque ainsi un tournant significatif dans l’engagement de la France à mener son propre agenda technologique, tourné vers l’avenir et adapté aux défis de demain. Il reste à voir comment se déroulera cette négociation et si elle entraînera d’autres initiatives similaires dans l’écosystème technologique européen.