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L’acteur et réalisateur Ben Affleck suscite des débats dans l’industrie cinématographique avec ses récentes déclarations sur le rôle croissant de l’intelligence artificielle (IA). Selon Affleck, bien que l’IA offre certaines commodités, elle ne peut rivaliser avec la créativité humaine. Il va jusqu’à affirmer que les films resteront parmi les derniers contenus créatifs à être remplacés par des machines.
Les limites créatives de l’IA dans le cinéma
Le discours de Ben Affleck interpelle par son point de vue sur la création artistique. Il compare l’IA à un écrivain imitatif, capable de produire des textes qui pourraient paraître élisabéthains, mais dépourvus de la nouveauté et du génie uniques qu’un créateur humain tel que Shakespeare pourrait apporter. Pour Affleck, cela souligne les limites des machines quand il s’agit d’innovation artistique.
D’après lui, les films demeureront un espace où la créativité humaine prédominera, car la capacité de l’IA à innover restera limitée à des scripts prédéfinis et des scénarios déjà explorés. Une IA peut générer des centaines de versions d’une seule scène, mais elle manque de la sensibilité propre aux artisans du septième art :
- La nuance émotionnelle qui permet de toucher le public.
- L’œil artistique qui peut interpréter et réinventer.
- La profondeur narrative fruit de l’expérience humaine.
Le pouvoir de transformation de l’IA
Affleck admet cependant que l’IA a un potentiel transformateur pour des tâches techniques. Il évoque l’énorme avantage que cela pourrait représenter pour les aspects plus fastidieux et coûteux de la production cinématographique. Parmi les applications concrètes, il cite la correction des couleurs, une tâche qui, autrefois, nécessitait souvent de coûteux reshoots. De plus, il propose la possibilité pour les amateurs de réécrire leurs séries télévisées préférées, offrant ainsi une interaction inédite avec les médias.
L’usage de l’IA pourrait également assister les professionnels des effets visuels, réduisant drastiquement les coûts de production grâce à la technologie qui peut réaliser des tâches aujourd’hui très onéreuses. Pourtant, Affleck met en garde contre les défis que cela posera pour les artisans de ce secteur, soulignant une transition qui pourrait mettre en péril certains emplois spécialisés.
L’IA face au scepticisme hollywoodien
L’avis d’Affleck contraste notablement avec celui de ses confrères, tels que Robert Downey Jr. et Nicholas Cage, qui se montrent nettement plus préoccupés par l’usage potentiel de ces technologies. Ils craignent que le développement des capacités de l’IA ouvre la voie à une exploitation non autorisée des caractéristiques physiques et vocales des acteurs par les studios. L’idée que des droits sur les voix et les apparences puissent être commercialisés sans consentement ou compensation inquiète bon nombre d’acteurs, ajoutant une dimension éthique et juridique à la discussion.
Pour Affleck, même si l’utilisation de l’IA dans ces domaines pourrait contribuer à populariser et faciliter l’accès à la création cinématographique, il estime que les artisans du cinéma possèdent une essence unique. Il compare les créatifs à Gustav Stickley, célèbre pour son approche artisanale, insistant sur le fait qu’ils garderont toujours une valeur irremplaçable.
Un regard vers l’avenir cinématographique
Bien que le point de vue de Ben Affleck sur l’IA soit nuancé, il est clair dans son insistance : le cinéma est et devrait rester une manifestation de l’ingéniosité humaine. Il entrevoit un futur où la technologie peut améliorer et optimiser certains processus sans pour autant supplanter le rôle central des artistes.
- L’IA pourrait réduire les coûts de production tout en démocratisant l’accès à certains outils.
- Elle peut rationaliser des processus techniques tout en garantissant un haut niveau de qualité.
- Les créateurs continueront à évoluer dans un cadre où leur vision artistique reste primordiale.
Et si elle peut élargir les opportunités créatives, l’IA ne devrait jamais devenir une menace pour ce qui fait la beauté du cinéma : l’humanité qui le sous-tend. Simplement, la dichotomie entre l’œuvre de l’esprit humain et l’automatisation technologique est un débat qui restera d’actualité tant que l’industrie poursuivra son chemin vers l’avenir.