Afficher le sommaire Masquer le sommaire
La demande pour des GPU dédiés à l’intelligence artificielle chez NVIDIA continue d’embraser le secteur, et les analystes prédisent que cette pénurie pourrait se prolonger jusqu’en 2025. Portée par une accélération sans précédent de la demande, la capacité d’approvisionnement actuelle peine à colmater les brèches laissées par cet essor technologique.
Les défis manufacturiers de TSMC
Le pilier de la production de GPU d’intelligence artificielle pour NVIDIA, connu sous le nom de TSMC, se trouve en terrain remué. Ses capacités dans l’emballage crucial Chip-on-Wafer-on-Substrate (CoWoS) doivent faire face à une surcharge inédite, n’arrivant à satisfaire qu’une fraction des attentes de ses clients.
- Actuellement, TSMC ne pourvoit qu’à environ 80 % des besoins de ses partenaires privilégiés.
- Les prévisions ne prévoient pas d’amélioration significative avant plusieurs mois, voire plusieurs années.
La vague montante de GenAI a surpris l’industrie, accentuant les tensions sur les chaînes de production. Les engagements d’augmenter la capacité ne suffiront peut-être pas à rattraper la cadence réclamée avant 2025, et cette situation pourrait persister face à l’engouement pour l’intelligence artificielle.
Vers une diversification des partenaires
Afin de parer à ce goulet d’étranglement, NVIDIA cherche d’autres alliances dans un marché où l’innovation est clé. Le géant californien examine de nouveaux partenariats avec des figures industrielles telles qu’Intel et Samsung. Samsung a déjà acquis une place de choix en absorbant une quantité significative des commandes de mémoire HBM de NVIDIA. L’idée est de sécuriser l’approvisionnement de composants cruciaux pour pérenniser la production continue, malgré les obstacles.
Ces partenariats stratégiques pourraient s’avérer déterminants pour affronter cette pénurie sans précédent.
Impact sur le marché des consommateurs
Alors que les besoins des entreprises en IA influencent la production chez NVIDIA, cela a des répercussions directes pour les joueurs et consommateurs de GPU. Avec l’émergence imminente des GeForce RTX 50, les cartes graphiques existantes telles que les RTX 40 pourraient voir leur disponibilité fondre comme neige au soleil.
- NVIDIA pourrait choisir de retenir les modèles plus anciens afin d’optimiser les ventes de sa nouvelle gamme plus rentable.
- Le consommateur est donc susceptible de subir une pression à la hausse des prix, tandis que les baisses espérées ne se concrétisent pas.
Cette situation pourrait donner du fil à retordre à NVIDIA, face à une concurrence prête à profiter de la situation, notamment AMD qui se positionne en acteur incontournable du marché.
Focus sur le segment B2B
L’attention de NVIDIA, à travers la série Hopper, s’est par ailleurs détournée vers le marché professionnel. En accroissant la production pour les grandes entreprises tournées autour de l’IA, NVIDIA réoriente ainsi sa stratégie, délaissant quelque peu la série RTX 4000, plus portée vers les passionnés de jeux vidéos.
Des investissements conséquents, à l’instar de celui de Tesla, incarnent cette ambition, tandis que l’engouement des start-ups pour ces technologies innovantes ne montre pas de signe d’essoufflement. Cette orientation pourrait accentuer les tensions sur les produits grand public, bien que ce secteur reste crucial pour l’industrie du game.
La perspective de voir les prix évoluer n’est pas jugée favorablement pour le consommateur à court terme. Toutefois, la restructuration constante de l’offre et la recherche de partenaires plus diversifiés pourraient bien ouvrir des perspectives de croissance audacieuses pour NVIDIA, même au-delà de 2025.
En somme, cette aventure technologique continue de redéfinir les dynamiques de l’industrie informatique, tout en créant des perspectives de rentabilité et d’innovation. Dans cet esprit, NVIDIA suscite autant de défis que d’opportunités, avec les joueurs, les entreprises et les fans de technologie en attente, impatients de découvrir les prochaines étapes de cette odyssée numérique.
