Netflix traque le responsable de la pire fuite de Arcane et Squid Game sur Discord

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Une nouvelle bataille juridique s’engage pour Netflix en 2024 avec l’objectif de dévoiler l’identité de celui qui a orchestré l’une des plus grandes fuites de contenu de l’histoire du streaming. Cette mission délicate a conduit la plateforme à entamer une procédure judiciaire contre Discord. L’enjeu est de taille, car il s’agit de traquer la source même de ces divulgations non autorisées qui ont mis sur la place publique des œuvres très attendues comme les deuxièmes saisons de “Arcane” et “Squid Game”. Mais comment en est-on arrivé là et que recherche-t-on exactement ?

Une enquête minutieuse pour démasquer le coupable

Face à cette imposante vague de fuites de séries et films encore non sortis, Netflix a décidé de prendre des mesures radicales en sollicitant la justice américaine. La Cour de District des États-Unis pour le District Nord de la Californie a ainsi émis une injonction visant à obliger Discord à partager des informations clés sur l’utilisateur du compte @jacejohns4n, potentiellement à l’origine des divulgations. Les informations requises par la justice incluent :

  • Les noms utilisés.
  • Les adresses physiques.
  • Les adresses IP associées.
  • Les numéros de téléphone.
  • Les adresses e-mail des personnes impliquées.

Ce même compte est soupçonné d’avoir diffusé en août une multitude d’épisodes de séries animées avant leur sortie officielle, parmi lesquels “Dandadan” et “Ranma ½”. Autant dire que le coup était de grande envergure.

Les rouages d’une fuite orchestrée

Le personnage central dans cette affaire, derrière le compte @jacejohns4n, se révèle être Jace Fohr Johnson. Ce dernier se serait vanté publiquement d’être l’auteur de la « plus grosse fuite de l’histoire du streaming » via un compte Twitter désormais suspendu. Selon ses propres déclarations, il aurait eu accès à ces contenus par le biais d’un ami employé dans un studio de doublage, identifié sous le nom d’Iyuno. Ce studio serait par ailleurs directement lié à la production de nombreux contenus pour la plateforme.

L’ampleur de ces divulgations clandestines va bien au-delà des quelques séries citées ; Johnson a également mis sur internet des œuvres telles que “Heartstopper S03”, “The Plankton Movie”, “Terminator Zero”, “Dan Dan Dan”, “Spellbound”, entre autres. Et il ne compte pas s’arrêter là, exprimant son intention de révéler encore plus de films et séries à l’avenir.

L’affaire est loin d’être anecdotique. Netflix espère, par le biais de cette action légale, non seulement identifier et prendre des mesures contre Johnson, mais aussi créer une jurisprudence dissuasive pour d’autres internautes tentés par le piratage.

Prévenir de futures infractions

L’affaire en question — au-delà de ses retombées financières pour Netflix — pourra servir d’exemple concret dans le combat continu contre les fuites de contenus protégés par le droit d’auteur. Si l’identité de l’utilisateur est confirmée et que des actions en justice aboutissent, cela pourrait être un tournant décisif en termes de dissuasion et de gestion proactive des contenus numériques sécurisés.

Discord, de son côté, se retrouve dans une position compliquée, étant directement interpellé pour assumer une part de responsabilité dans cette affaire de diffusion illégale. La plateforme de discussion devra faire un choix stratégique quant à sa coopération avec les autorités judiciaires.

  • Assurer une transparence totale dans ses échanges avec la cour de justice.
  • Ré-évaluer ses protocoles de sécurité pour empêcher de telles occurrences à l’avenir.
  • Collaborer de manière proactive avec les plateformes de streaming pour sécuriser les contenus sensibles.

Pour le monde du streaming, cette série d’événements constitue un rappel de l’importance cruciale des mesures préventives pour protéger les contenus et les propriétés intellectuelles. Internet reste un espace vaste et souvent non régulé, et ce type de procédures légales peut, à terme, contribuer à tracer une ligne de conduite.

L’année 2024 pourrait marquer la fin d’une ère d’impunité pour les pirates et les fuites de contenu, au bénéfice des créateurs et des consommateurs d’œuvres originales. Le regard est à présent tourné vers la suite des événements, et notamment vers la révélation des véritables rouages de ces fuites, avec toutes les implications légales qui s’ensuivent.

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