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La magie du studio Disney fait à nouveau parler d’elle avec son dernier projet de remake de “Blanche-Neige”, dont la sortie est prévue pour le 20 mars 2024. Cette version modernisée n’a pas fait l’unanimité et a suscité de nombreuses discussions. On se souvient tous du conte fascinant des frères Grimm qui est, sans aucun doute, l’un des plus connus. Cependant, les changements apportés à cette nouvelle adaptation soulèvent des questions sur les valeurs et l’évolution des médias.
La décision d’engager Rachel Zegler pour le rôle principal ne cesse de faire des vagues. La jeune actrice, d’origines colombienne et polonaise, incarne une Blanche-Neige bien différente de l’image classique véhiculée depuis près d’un siècle. Pour certains amateurs du texte original, la description de Blanche-Neige aux “cheveux noirs comme l’ébène” et à la “peau blanche comme neige” est une icône intouchable des contes de fées. David Hand, fils d’un des réalisateurs du film d’animation de 1937, a exprimé son mécontentement face à ces innovations : il a affirmé que son père ainsi que Walt Disney seraient « profondément déconcertés » par cette version revisité.
L’évolution du conte des frères Grimm
L’une des révolutions majeures apportées à cette nouvelle adaptation concerne les sept nains, désormais remplacés par « des créatures magiques ». Cette modification a été motivée par le besoin de ne pas perpétuer les stéréotypes présents dans le film original.
- Disney a pris cette décision après avoir consulté des représentants de la communauté du nanisme
- Peter Dinklage, reconnu pour son rôle dans “Game of Thrones”, a qualifié Disney de hypocrite pour ce changement, arguant que les représentations démodées persistent malgré les efforts apparents pour les éliminer
Certains, comme Dylan Postl, un comédien de petite taille, estiment que cela a eu pour conséquence de priver des acteurs potentiels de rôles qu’ils auraient pu interpréter.
Blanche-Neige, telle qu’imaginée en 2024, s’émancipe de son rôle traditionnel de jeune femme attendant d’être sauvée. Rachel Zegler a annoncé que le personnage sera davantage présenté comme une héroïne moderne, plus en phase avec les priorités du féminisme contemporain. Cela signifie que, dans cette version, Blanche-Neige ne sera pas sauvée par un prince séduisant et ne passera pas son temps à rêver d’amour.
Les changements et polémiques autour des personnages
Un autre personnage clé de cette réinvention est la Méchante Reine. Gal Gadot, connue pour son rôle emblématique de Wonder Woman, endossera ce rôle d’antagoniste. Ajoutée au style cinématographique de Marc Webb, cette nouvelle blanche-neige promet d’apporter un souffle neuf à l’histoire.
- Le film est entre les mains de Marc Webb, réalisateur formé à l’art narratif visuel, connu pour des oeuvres comme “500 Days of Summer”
- Gal Gadot semble parfaitement choisie pour interpréter la vile belle-mère, usant de son charme naturel pour complexifier le personnage
Cependant, ces ajustements narratifs et stylistiques n’ont pas été sans controverse. Certains critiques insistent sur le fait que l’évolution du conte original de Blanche-Neige au-delà de ses racines pourrait affaiblir son impact intemporel, alors que d’autres y voient un nécessaire rafraîchissement.
Mais cette production n’est pas qu’une simple réécriture ; elle s’inscrit aussi dans une volonté d’assurer une diversité et une modernité davantage en phase avec notre époque. Disney, confronté à de multiples défis, continue de marcher sur le fil entre modernité et fidélité aux traditions. Les critiques, qu’elles soient élogieuses ou non, ne peuvent nier que cette adaptation à venir a déjà réussi à provoquer un débat stimulant sur l’évolution des contes classiques en miroir des changements culturels. Reste à savoir si le public accueillera cette Blanche-Neige remise au goût du jour avec des bras ouverts ou s’il privilégiera la nostalgie.