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Les affaires juridiques prennent parfois des tournures inattendues et Elon Musk, connu pour sa vision audacieuse, a récemment choisi de donner une nouvelle dimension à sa bataille contre OpenAI. En effet, il a élargi son action en justice contre cette dernière pour inclure aussi Microsoft en tant que défendeur. L’entrepreneur accuse ces sociétés de pratiques commerciales déloyales ainsi que de violations des lois antitrust. Une affaire complexe qui pourrait bien ébranler tout l’écosystème technologique.
Un différend élargi comprenant Microsoft
La plainte initiale de Musk, qui avait été momentanément retirée en juillet, a fait son retour en août avec une vigueur renouvelée. Cette fois, elle ne pointe plus seulement OpenAI mais intègre également d’autres acteurs comme Microsoft, Reid Hoffman, co-fondateur de LinkedIn, ainsi que Dee Templeton, ancien membre du conseil d’administration d’OpenAI. L’objectif ? Mettre en lumière ce que Musk perçoit comme un dérèglement du projet originel d’OpenAI en un vecteur de profits maximalistes, orchestré en coulisses par des alliances stratégiques, notamment avec le géant Microsoft.
Entre autres protagonistes ajoutés en tant que plaignants, on retrouve l’exécutif de Neuralink, Shivon Zilis, qui est également un ancien membre du conseil d’administration d’OpenAI. Musk compte également sur son entreprise d’IA, xAI, pour renforcer ses allégations. Selon lui, la transition d’OpenAI, initialement non lucrative, vers un modèle focalisé sur le profit, est le résultat direct de sa collaboration avec Microsoft. En conséquence, il envisage un “quasi-mariage” entre les deux compagnies, Microsoft tirant les ficelles grâce à ses investissements massifs.
- Microsoft aurait, selon lui, accordé un accès préférentiel aux infrastructures et au savoir-faire.
- Reid Hoffman est accusé de conflits d’intérêts en raison de ses liens multiples avec Microsoft, OpenAI, et sa firme d’investissement Greylock.
- Dee Templeton aurait facilité des ententes anti-concurrentielles entre Microsoft et OpenAI.
Shivon Zilis, de son côté, a fait part de préoccupations concernant les pratiques commerciales d’OpenAI à l’époque où elle siégeait au sein du conseil. Des inquiétudes qui auraient été négligées selon la plainte déposée, lui conférant le statut de salariée lésée au regard de la législation californienne.
La plainte met également en avant le rejet par Musk d’une proposition en 2018 du PDG d’OpenAI, Sam Altman, visant à lancer une cryptomonnaie. Musk craignait alors que cette initiative ne nuise à la crédibilité de l’institution. En ajoutant l’Attorney Général de Californie, Rob Bonta, à la liste des défendeurs, le magnat des affaires élargit le champ de ses accusations, mettant en avant les discussions tenues entre OpenAI et le bureau de Bonta concernant des modifications de structure d’entreprise.
Accusations de tactiques d’exclusion
Selon les propos formulés dans la plainte, OpenAI se rendrait coupable d’employer des méthodes d’exclusion pour empêcher le financement de ses concurrents, tels que xAI, en exerçant des pressions sur les investisseurs pour qu’ils leur refusent des fonds. Il est stipulé que tel serait l’impact de l’investissement substantiel de Microsoft, donnant à OpenAI un accès privilégié aux ressources enviées, compliquant la tâche de nouveaux entrants sur le marché.
En conclusion de cette démarche juridique, Elon Musk s’oppose fermement aux transformations pour le profit initiées par OpenAI, en avançant que désormais, cette entité sert presque comme une filiale cachée de Microsoft. Malgré la légèreté de ces accusations pour certains, OpenAI semble les prendre au sérieux car l’entreprise suit de près le déroulement de cette action collective.
- OpenAI est également accusée de persistence dans l’élimination de compétiteurs, notamment via des engagements demandés aux investisseurs.
- Les ressources de Microsoft seraient employées de manière abusive par OpenAI, plaçant les startups rivales dans l’ombre.
Enfin, OpenAI a exprimé son désir de voir cette affaire classée sans suite, la qualifiant de “bruyante” et “sans fondement”. Reste à voir comment cette confrontation épique entre géants technologiques évoluera et ce qu’elle réserve au marché de l’innovation dans les années à venir. Les implications sont vastes et pourraient potentiellement redéfinir ce que signifie être un pionnier technologique aujourd’hui.