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L’équipe de campagne numérique de Donald Trump a joué un rôle déterminant dans sa victoire à l’élection présidentielle de 2024. Avec seulement quatre membres principaux, dont Greg Price, Dylan Johnson et Jake Schneider, ils ont su surpasser l’effort numérique de la candidate démocrate Kamala Harris dont l’équipe de réseaux sociaux comptait plus de 100 personnes.
Une stratégie numérique audacieuse
Malgré le nombre limité de collaborateurs, l’équipe Trump a exploité des plateformes telles que TikTok, Truth Social, ainsi que d’autres réseaux sociaux pour entrer en résonance avec les électeurs. Ils ont su créer du contenu provocateur, souvent controversé, qui touchait particulièrement les jeunes votants. Sur TikTok, l’équipe de Trump a réalisé un exploit notable, dépassant Kamala Harris en nombre d’abonnés. Au soir de l’élection, le compte Team Trump comptait 6,1 millions de followers contre 5,4 millions pour Kamala HQ sur Instagram, un revirement spectaculaire alors qu’ils accusaient un retard de quatre millions de followers en septembre. Voici quelques stratégies clés employées :
- Contenu viral ciblant des aspects spécifiques de la candidature adverse, comme l’âge de Joe Biden.
- Utilisation de mèmes et de tactiques numériques impliquant des générations jeunes et connectées.
Jake Schneider fut notamment crédité pour la création de contenus viraux qui mettaient en avant les supposées lacunes cognitives de Biden.
L’ascension fulgurante de Kamala Harris
Face à la montée en puissance de l’équipe numérique de Trump, Kamala Harris n’est pas restée inerte. Son équipe, composée principalement de stratèges de la génération Z, a su faire croître rapidement sa présence sur les réseaux sociaux. Le compte @KamalaHQ est devenu un acteur majeur, réputé pour des mèmes viraux et de vives critiques envers ses opposants. Cependant, malgré une stratégie dynamique, le résultat électoral n’a pas penché en sa faveur.
Changement dans la stratégie vis-à-vis de TikTok
Un des tournants majeurs de la campagne a été le changement de position de Donald Trump concernant TikTok. Lors de son premier mandat, il avait ordonné la suppression de l’application en raison de risques de sécurité nationale, compte tenu de ses liens supposés avec la Chine. Cependant, pour séduire l’électorat jeune et profiter de sa large audience sur TikTok, Trump a promis de “sauver” l’application d’une interdiction imminente. Cette promesse de maintenir TikTok opérationnel aux États-Unis a sans doute contribué à l’afflux de partisans.
- Possibilité de vendre TikTok à un investisseur américain avant le 19 janvier, date limite fixée par la loi actuelle.
- Promesses de Trump de résoudre les préoccupations de sécurité nationale pour maintenir l’application disponible.
Conséquences et perspectives
Les craintes concernant l’influence potentielle de la Chine via TikTok ont mené à un soutien bipartisan pour l’interdiction de l’application. Néanmoins, l’équipe de transition de Trump assure qu’il tiendra sa promesse de préserver TikTok, suscitant à nouveau débat et spéculation sur les répercussions politiques. Certains experts juridiques spéculent que Trump pourrait demander à son procureur général de ne pas appliquer la législation pénalisant les magasins d’applications pour la distribution et la mise à jour de TikTok. Toutefois, la question demeure si de grands acteurs comme Google ou Apple se conformeraient à un tel directive.
Les social media et le jeu des plateformes ont désormais un impact direct sur les dynamiques électorales. Tandis que TikTok se retrouve au cœur des stratégies politiques, son avenir aux États-Unis dépend encore largement des discussions et décisions imminentes.
En convention de campagne, ces développements illustrent bien comment les nouvelles technologies et les réseaux sociaux influencent non seulement le discours politique, mais également les résultats concrètement tangibles des élections contemporaines.
