Ubisoft France en grève : retour au bureau et salaires en ligne de mire

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Un syndicat a appelé à la grève au sein d’Ubisoft en France afin de protester contre les nouvelles directives imposant un retour au bureau de trois jours par semaine, après plus de cinq ans de travail en télétravail. Le STJV (Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo) a jugé cette décision déconcertante, surtout dans un contexte économique fragile pour Ubisoft.

Des revendications claires à la direction

Le STJV a mis en avant plusieurs points de mécontentement :

  • La contrainte de revenir au bureau de trois jours par semaine.
  • La baisse drastique de la participation aux bénéfices, désormais plafonnée à 60 %.
  • Le manque de communication et de transparence de la direction.

“Les jeux existent grâce au travail des employés”, a déclaré un porte-parole du STJV. Cette déclaration intervient dans un climat tendu où les négociations salariales semblent piétiner.

Le STJV a également annoncé son intention de recourir à de nouvelles manifestations du 15 au 17 octobre, avec la première grève prévue à cette date depuis longtemps. Cette décision n’est pas une surprise puisque, déjà en février, près de 700 salariés d’Ubisoft avaient rejoint le piquet de grève pour des demandes similaires.

Des répercussions sur les projets en cours

Le mécontentement au sein de l’entreprise n’est pas sans conséquences. Ubisoft a dû reporter la sortie de son titre très attendu, Assassin’s Creed Shadows, à février 2025. Ce report est une réponse directe aux perturbations internes causées par le climat social tendu.

L’impact de cette situation ne se limite pas seulement aux retards de projets. “Les équipes sont démotivées et cela se ressent sur notre productivité globale”, a expliqué anonymement un salarié d’Ubisoft. La direction, quant à elle, semble être restée silencieuse face à ces accusations de manque de reconnaissance.

Des heures sombres pour Ubisoft

Ubisoft peine à retrouver une relation harmonieuse avec ses employés. La tension a atteint son paroxysme, et la communication entre les parties reste compliquée. Des voix s’élèvent également parmi les développeurs de titres majeurs comme Star Wars Outlaws, signalant que leurs contributions passent inaperçues et ne sont pas dûment récompensées.

L’incertitude concernant l’avenir d’Ubisoft se matérialise par une perte de talents. Plusieurs développeurs de talent ont récemment quitté l’entreprise, affectant davantage la dynamique créative au sein des équipes.

Un avenir incertain mais plein d’espoir

Face à cette situation délicate, Ubisoft doit impérativement ouvrir le dialogue avec ses employés et trouver un terrain d’entente. Une solution serait de réévaluer la politique de retour en présentiel et d’envisager des compromis sur la participation aux bénéfices. Des négociations souples et une prise en compte des préoccupations des employés pourraient permettre d’éviter de nouvelles grèves et de rétablir la confiance au sein des équipes.

Assassin’s Creed Shadows et d’autres franchises clés pour Ubisoft ne peuvent se permettre de subir d’autres retards. Un climat apaisé est indispensable pour assurer la qualité et la sortie des futurs jeux.

Il est crucial pour Ubisoft d’adopter une stratégie conciliatrice pour naviguer au travers de cette crise interne. Seul un effort conjoint et une écoute active des revendications des employés pourront permettre à Ubisoft de retrouver la stabilité nécessaire à son fonctionnement.

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