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Luca De Meo, à la tête de Renault, a récemment fait part de ses inquiétudes quant aux nouvelles réglementations européennes sur les émissions de CO2. Ces règles imposent des défis de taille aux constructeurs automobiles qui doivent drastiquement réduire leur empreinte carbone.
La course effrénée vers l’électrique
Pour Renault, atteindre l’objectif fixé semble être une gageure. Pour répondre aux exigences de 95 g de CO2 par kilomètre en moyenne d’ici 2025, la marque au losange devra vendre une voiture électrique sur quatre. Actuellement, ce ratio est d’une sur six, ce qui signifie qu’une augmentation de 50 % des ventes de voitures électriques est nécessaire en seulement un an pour atteindre l’objectif. Luca De Meo a déclaré que cette course contre la montre est presque irréaliste sans une réforme majeure des méthodes de production.
- Réduction massive des émissions nécessaires.
- Objectif de 95 g de CO2/km d’ici 2025.
- Progression de 50 % du marché électrique requise.
Pour compenser ce retard, Renault consacre 60 % de son budget R&D à la technologie électrique. Néanmoins, malgré tous ces efforts et investissements dans l’innovation, les délais impartis par l’Union européenne semblent intenables. De Meo souligne que dépasser ces objectifs sans changements radicaux serait comme foncer « droit dans le mur ».
Le rouleau-compresseur chinois, BYD, avec des moyens considérables, représente également une menace pour les constructeurs européens. Pour De Meo, sans une adoption rapide d’investissements massifs et des conditions de marché favorables, les chances d’atteindre les nouvelles règles demeurent minces.
L’éventualité d’amendes colossales
Ne pas parvenir à atteindre les objectifs pourrait coûter cher à Renault. Selon les estimations, une amende de 15 milliards d’euros planera comme une épée de Damoclès au-dessus de la marque si les cibles ne sont pas atteintes. Luca De Meo rappelle que ces pénalités asphyxieraient littéralement le budget du groupe, entraînant une réduction drastique des investissements dans l’innovation et le développement de nouvelles technologies.
Ces nouveaux règlements ne font pas l’unanimité dans le secteur automobile. Carlos Tavares, à la tête du groupe Stellantis, a souligné que les règles européennes doivent être raisonnables et réalisables. Il préconise une approche plus mesurée pour éviter de pénaliser les efforts des constructeurs dans leur transition écologique.
- Précisions de Tavares : règles à ajuster.
- 15 milliards d’euros d’amendes potentielles.
- 60 % du budget R&D dédié à l’électrique.
L’espoir de la Twingo électrique
Malgré les obstacles, Renault garde le cap sur ses objectifs électriques. La production d’une Twingo électrique à moins de 20 000 euros est une initiative phare pour atteindre les cibles de vente. Avec une ligne de production planifiée à Flins, cette voiture symbolise l’ambition de Renault d’intégrer des solutions de mobilité accessibles tout en respectant les contraintes environnementales. Luca De Meo se montre confiant sur la réussite de ce projet, espérant convaincre une part importante du marché de passer à l’électrique.
Les efforts combinés de Renault visent un avenir durable pour l’automobile, en misant sur des véhicules plus écologiques et économiquement viables. Si le chemin reste disséminé d’obstacles, l’engagement de Renault demeure ferme pour répondre aux objectifs tous azimuts de 2025.
A l’heure où chaque geste compte pour un avenir plus vert, le modèle Twingo pourrait jouer un rôle central dans la transformation du parc automobile européen.