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Laisser vos chargeurs branchés pourrait tous nous faire penser à une hémorragie énergétique et financière. Il est temps d’éclaircir les véritables enjeux de cette habitude souvent reprochée. Les chargeurs de smartphones, tablettes, et ordinateurs portables semblent être de petits vampires énergétiques, mais leur influence est presque minuscule lorsqu’on analyse les chiffres.
Les chargeurs de nos appareils électroniques contribuent en moyenne à 11 % de la consommation d’énergie résidentielle, un chiffre mis en avant par une étude de Pleine Vie. Le panel de chargeurs testé comprend des modèles variés, allant du chargeur de 10W pour smartphones, jusqu’au chargeur d’ordinateur portable Asus de 65W.
Des résultats surprenants
L’idée de débrancher constamment les chargeurs pour économiser de l’énergie semble pertinente a priori, mais peu d’usagers réalisent l’avantage réel de cette action.
- Consommation totale mesurée sur 12 heures : 0,07Wh
- Consommation annuelle : 51,1Wh
- Coût annuel : 0,013 € (soit 1,3 centime d’euro)
Quand on rapporte ces chiffres à l’échelle annuelle, cela représente une consommation énergétique négligeable de 51,1Wh par chargeur, pour un coût annuel modique de 0,013 € par chargeur. Même lorsque on évalue la consommation à une puissance maximale supposée de 0,6W, on arrive à une consommation annuelle de 5266,9Wh, pour un coût annuel inférieur à 1,33 €.
Pour étayer ces affirmations, les chargeurs de sept dispositifs distincts ont été soumis à une série de mesures. Cette étude portait notamment sur les chargeurs de 10W, 18W, 33W, 68W, 100W et 120W pour smartphones, assurant ainsi une compréhension plus étendue.
- Plage de mesure de puissance : 0,3W à 3 680W
- Tolérance de mesure : ± 0,3W pour des puissances inférieures à 3W
- Puissance maximale enregistrée : 0,25W (avec un pic de 0,434W)
Ces tests garantissent une précision accrue, même à de faibles puissances.
Ces éléments mettent en évidence que laisser un chargeur branché n’équivaut à qu’un faible pourcentage de la consommation d’électricité mais ne doit pas être un motif d’inquiétude. Par contre, pour les utilisateurs voulant optimiser leur consommation énergétique, il est toujours judicieux de débrancher les appareils quand ils ne sont pas utilisés.
Un impact environnemental limité
Malgré des résultats qui peuvent paraître anodins, la vision centrale de cette étude souligne le faible impact environnemental de laisser des chargeurs branchés.
En termes de changement climatique, la consommation des chargeurs connectés en continu à une prise de courant se traduit par une augmentation moyenne d’environ 1,5°C par rapport à la température ambiante après 24 heures.
Ces résultats dénotent une conséquence négligeable à l’échelle individuelle, mais une considération collective pourrait faire une différence substantielle.
Des solutions pour les utilisateurs conscients
Pour les consommateurs souhaitant économiser chaque centime et chaque kilowatt-heure, voici quelques initiatives :
- Utiliser des minuteries pour éteindre les appareils après une période de charge spécifique.
- Adopter des barres d’alimentation intelligentes absolument pratiques pour supprimer l’alimentation fantôme.
Ces dispositions permettent d’améliorer la gestion énergétique sans grands efforts, tout en intégrant les retombées positives, aussi bien économiques qu’écologiques.
En résumé, les affres énergétiques induits par les chargeurs resteront minoritaires. Toutefois, pour ceux qui cherchent à perfectionner leur impact écologique, de petites habitudes comme les débrancher une fois la charge terminée peuvent être bénéfiques. Ainsi, s’engager vers un usage raisonné de l’énergie demeure une action salutaire, collective et individuelle.
