Afficher le sommaire Masquer le sommaire
La stretchflation est une tactique récente mais déjà controversée parmi les géants de l’industrie alimentaire et de la grande distribution. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette stratégie ne vise pas à réduire la quantité des produits tout en maintenant le prix, mais bien à diminuer les coûts relatifs en augmentant légèrement et de manière subtile la quantité d’un produit, tout en augmentant le prix de manière disproportionnée.
Illustration concrète de la stretchflation
Prenons l’exemple du spécialiste de la grande distribution Olivier Dauvers, qui a signalé une hausse suspecte et notable du poids de certains produits tels que les biscuits apéritifs Belin Monaco. Anciennement vendus en paquets de 100 grammes pour un prix d’1 euro, ces derniers sont désormais conditionnés en 110 grammes, mais pour un tarif majoré à 1,29 euro. Cette augmentation relative peut sembler anodine, mais elle reflète une hausse de 29 % du prix de ces biscuits, alors que la quantité n’a augmenté que de 10 %.
- Poids des paquets de Belin Monaco : de 100g à 110g
- Prix des paquets de Belin Monaco : de 1 euro à 1,29 euro
Un changement qui pourrait passer inaperçu pour les consommateurs moins vigilants, mais qui participe insidieusement à un accroissement des marges pour les fabricants.
Réactions et adaptations des consommateurs
Face à ces pratiques, un certain mécontentement commence à émerger parmi les acheteurs avisés et les défenseurs des droits des consommateurs. Le journaliste Olivier Dauvers a dévoilé comment cette stratégie se traduit dans les rayons des supermarchés. De nombreux consommateurs interrogés par la Fédération romande des consommateurs expriment des sentiments d’injustice et de tromperie.
La stretchflation s’intègre à d’autres pratiques contestables visant à compenser la hausse des coûts de production, qu’ils soient liés aux matières premières, à l’énergie ou aux chaînes logistiques. Cependant, d’autres solutions existent pour les consommateurs qui souhaitent contourner cette inflation masquée :
- Opter pour des marques distributeurs, souvent moins touchées par ces augmentations.
- Comparer les prix au kilo ou au litre pour obtenir une image plus réelle des coûts.
Une intervention politique en vue ?
Le sujet a pris une telle ampleur que plusieurs acteurs politiques pourraient se saisir de la question. Le journal du Geek a rapporté que le gouvernement pourrait envisager une législation visant à encadrer plus strictement ces augmentations déguisées. Une telle régulation permettrait de garantir une plus grande transparence pour les prix et d’assurer une équité entre producteurs et consommateurs.
D’autre part, plusieurs associations de consommateurs appellent à des actions de sensibilisation pour informer le public des méthodes douteuses employées par certains industriels. Ces initiatives pourraient voir la lumière en 2024 avec des campagnes d’information ciblées sur les réseaux sociaux et les médias traditionnels.
En attendant des mesures concrètes, il est primordial de rester attentif aux étiquettes et aux annonces de poids et de prix. Le marché évolue continuellement, et les consommateurs ont un rôle crucial à jouer dans la prévention des abus en matière de tarification.
Points essentiels à retenir
- La stretchflation consiste à augmenter légèrement le poids d’un produit tout en gonflant son prix de manière disproportionnée.
- Ce phénomène vise essentiellement à augmenter les profits des industriels tout en créant une illusion de valeur pour le consommateur.
- Des actions politiques pourraient voir le jour pour protéger les consommateurs de cette pratique.
À la lumière de ces informations, la vigilance reste la clé pour échapper aux effets nuisibles de la stretchflation. La stratégie des industriels repose sur des augmentations trop subtiles pour être immédiatement remarquées, faisant des consommateurs avisés les premiers remparts contre cette dynamique économique discutable. N’hésitez pas à partager vos expériences et vos observations dans les commentaires ci-dessous.