Cybercriminalité : la France ciblée par les hackers

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Une récente étude révèle que la France est parmi les pays les plus frappés par les attaques informatiques ou ransomwares. Elle vient juste après les États-Unis, qui occupent le premier rang. Que ce soit les écoles, les centres de santé, les organismes publics ou privés, aucun secteur n’est épargné. Les ménages en font également les frais. Plus d’infos dans ces quelques lignes.

La France serait-elle une passoire pour les virus informatiques ?

La France doit revoir sa politique de sécurité informatique. Tel est le message qu’on peut tirer du compte-rendu de la société Cyberint qui s’est penchée sur les attaques par rançongiciel dans le monde. À titre de rappel, les ransomwares sont des logiciels malveillants qui empêchent l’accès aux données informatiques d’une entreprise. Pour débloquer ses ordinateurs, celle-ci doit négocier avec le pirate en lui versant une rançon. En échange de cette rançon, qui est dans la majorité des cas très lourde, le pirate remet une clé qui permet de récupérer les données dans l’intégralité. Fait surprenant dans cette étude, l’Hexagone arrive en deuxième position derrière le pays de l’oncle Sam. Les compagnies industrielles françaises sont donc plus ciblées par les hackers que leurs homologues allemands, britanniques, canadiens et russes.

Les États-Unis concentrent un peu de la moitié des attaques

Au cours de l’année 2021, les cas d’attaques par ransomwares recensés sur le territoire américain se chiffrent aux alentours de 1 352. Comparé aux 2 845 cas enregistrés à l’échelle mondiale, cela représente plus de 47 %. Dans ce palmarès peu flatteur, 146 attaques traitées par la société ont eu lieu en France. Personne n’est épargné par ce fléau, qui a pris des proportions incontrôlables depuis la pandémie du Covid-19. Les cybercriminels s’en prennent tant aux locaux commerciaux, écoles, instituts de formation ou de santé, qu’aux particuliers.

Les firmes industrielles figurent en première ligne

La ventilation des données par secteur d’activité indique que les firmes industrielles (automobile, construction bâtiment, téléphonie, énergie, etc.) sont les victimes de prédilection des cybercriminels : 600 menaces en tout, soit 21 % du fléau. Viennent à leur suite les sociétés de distribution et les compagnies financières comme les banques, les hedge funds et les établissements de capital-risque. Elles représentent respectivement 19 % (545) et 12 % (355) des cas d’extorsion d’argent par rançongiciel.

Des mesures de lutte contre le piratage

Il est réjouissant de noter que les gouvernements ont pris sans retard des mesures adéquates pour riposter à ces cyberattaques. Parmi ces mesures, mentionnons le dispositif d’alerte destiné aux TPE et PME. C’est au secrétaire d’État au numérique Cédric O qu’on doit cette belle initiative. Des messages d’alerte seront envoyés aux entreprises de taille modeste lorsqu’une faille de sécurité alarmante est décelée sur leurs appareils numériques. Près d’un million d’entreprises de l’Hexagone bénéficieront de ce dispositif. Le lancement de ce système d’alerte part du triste constat qu’à la différence des grandes firmes qui disposent des ressources nécessaires pour prévenir un danger de piratage, les petites unités de production ou de services sont souvent démunies. Dans les prochaines semaines, un numéro d’urgence sera également disponible pour demander secours aux autorités au cas où un cas de ransomware vient à se présenter.

Se conformer aux bonnes pratiques

Ces mesures ne rendent pas inutile l’observation des bonnes pratiques. Les firmes grandes et petites sont exhortées à former leur personnel aux menaces de cybercriminalité. Parallèlement à cette formation, sauvegarder les données personnelles doit être à présent un réflexe naturel. C’est encore mieux si la sauvegarde se fait dans un serveur à distance. Choisir des mots de passe forts, changer régulièrement de mots de passe, recourir à l’authentification à deux facteurs permet d’aller dans ce sens.

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