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Il n’est pas rare que des firmes œuvrant dans des domaines d’activité semblables finissent par fusionner. Donnant ainsi l’avantage au plus fort des deux, le marché est vite dominé par celui qui rachète. C’est une idée proche de cela que Nvidia avait entreprise, en envisageant de racheter pour une somme colossale ARM. L’opération est prévue pour cette année 2022, mais actuellement le bruit court selon lequel le projet est en cours d’abandon. Retrouvez ici alors tout ce que l’on sait sur ce sujet et les vraies raisons qui se cachent derrière ce retournement de situation.
ARM et Nvidia
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est bon de rappeler qui sont ARM et Nvidia. Le premier, une filiale de Softbank n’est autre que le plus grand spécialiste des développements de processeurs. La société britannique basée à Cambridge est surtout connue pour ses processeurs d’architecture 32 ou 64 bits. De l’autre côté, Nvidia Corporation n’est plus à présenter. En effet, ce géant américain de la conception de processeurs, cartes et puces graphiques est présent à l’international. Ses productions servent aux plus grandes marques de PC et consoles de jeux tels Xbox, PlayStation ou encore Nintendo. Ne serait-ce qu’à travers ces brèves présentations, vous comprenez à quel point la fusion de ces deux représente la méga-acquisition de l’année. En effet, Nvidia a déclaré que pour 40 milliards de dollars, il voulait racheter ARM.
Pourquoi cela pourrait-il ne pas aboutir ?
Bien que le projet puisse paraitre très ambitieux, il fait l’objet de plusieurs critiques. Pour rappel, c’est en septembre que l’annonce de la nouvelle est faite. Celle-ci a fait l’effet d’une bombe et a secoué toute la planète. Et pour cause, ARM a sous son emprise les plus grandes marques. Ne serait-ce que pour citer les plus connus, Qualcomm, MediaTek, Apple, Samsung ou encore Google font appel à ses services. Imaginez donc l’impact si un des concurrents de ces derniers devenait propriétaire de leur principal fournisseur ? C’est sur cette base que les autorités anticoncurrentielles se sont positionnées, ce qui a rapidement fragilisé le plan de Nvidia. Les États les plus forts y ont même mis leur grain de sel et acquièrent aujourd’hui un pouvoir décisionnaire sur l’aboutissement du projet.
Quelle nouvelle vision pour ARM ?
C’est dans la discrétion la plus totale que Nvidia envisagerait d’abandonner toute idée de rachat. À l’heure actuelle seuls quelques partenaires auraient été prévenus par la firme. Cette dernière s’attendrait à ce que le projet ne voie jamais le jour, malgré les 40 milliards mis sur la table. Du côté de Softbank, une entrée en bourse imminente d’ARM serait envisagée. D’ailleurs, ce serait selon eux la seule garantie pour que la société britannique garde toute son indépendance. De plus, c’est une idée qui fait son chemin depuis déjà 2016. Aujourd’hui, la maison mère n’attendrait plus que l’officialisation de l’annulation du marché pour concrétiser cela. À bien y réfléchir, donner une vision stratégique à Nvidia de ce que font ses concurrents fragiliserait terriblement le marché.
Ce que cela met en lumière
Comme dit plus haut, Nvidia est un des acteurs les plus puissants des semi-conducteurs. De l’autre côté, ARM a à son actif plus de 500 clients utilisant ses architectures dans leurs produits. Qu’il s’agisse de smartphones, supercalculateurs, ordinateurs ou tout autre objet connecté (montre, voiture, etc.). Si la transaction capote, cela ne s’arrête pas là. En effet, si Nvidia était prêt à proposer toute cette somme, c’est qu’ARM était effectivement à vendre. L’introduction en bourse signifie aussi la recherche d’un acheteur plus neutre. Cependant, cela a aussi comme effet de renforcer la notoriété et la valeur d’ARM. Force est toutefois de constater que Nvidia est pleine de volonté. Dans cette optique, mieux vaut ne pas vendre la peau de l’ours trop tôt.