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De quoi le « Pigeonbot » est-il le nom ?
Parmi les inventions actuelles, en créant Pigeonbot, la science imite les volatiles et leur technique de vol. De par son nom, le dispositif prend son envol de manière naturelle avec l’aide de 40 vraies plumes d’ailes issues de cadavres de Pigeon. Inventé par des experts américains au sein de l’université de Stanford, l’engin téléguidé est créé pour servir de modèle à l’aviation. Comment fonctionne Pigeonbot ? Quel rôle joue-t-il dans le futur de l’aéronautique ?
Pigeonbot : un drone à plume de Pigeon
La machine est le fruit d’une longue observation du comportement des oiseaux par les chercheurs américains, afin d’imiter l’envol du Pigeon. Ce robot téléguidé est de nature biohybride : à moitié mécanique et à moitié biologique. Son corps est fait en carton avec des pièces électroniques à l’intérieur. Au niveau des ailes, il est composé de plumes de pigeon sur la partie droite et gauche. À l’en-tête du robot est installé son moteur, propulsé par des hélices. Par le biais de ce moteur, le dispositif peut augmenter sa vitesse, la ralentir ou au contraire la stabiliser.
Lors de l’expérimentation, les ingénieurs ont pris un squelette imprimé en version 3 D du volatile et ont couvert les ailes à l’aide de 40 plumes. L’aile de Pigeonbot est constituée par un avant-bras fixant le poignet et par le doigt. D’après l’observation des chercheurs dans la revue Science Mag, le drone devient plus mobile en modifiant la hauteur du poignet et du doigt. Ainsi, les 40 plumes sont accrochées les uns avec les autres à partir de fibre élastique synthétique. Ces plumes ont une nature adhésive, de type velcro, donc peuvent facilement s’accoler ou se décoller, telle une vraie aile de colombe.
Comment fonctionne Pigeonbot ?
L’engin de Lentink Lab est une grande première dans l’univers de la science et de la domotique. Pour une fois, les experts ont réussi à construire un robot volant réellement de manière naturelle comme un oiseau. Concrètement, ces chercheurs travaillent sur la façon de copier ce décollage naturel des Pigeons sur un drone à l’aide d’ailes artificielles.
Contrairement à la première invention SmartBird des ingénieurs, Pigeonbot ne vole pas à partir de battement d’ailes. Ce robot utilise son moteur à hélice pour se propulser et s’élever en hauteur. Cependant, sa particularité réside dans sa capacité à déployer ou à rétracter ses ailes. En effet, le positionnement des plumes, notamment sa forme écartée ou rétractée, définit la performance et la trajectoire de l’envolée du robot. Ainsi, les plumes se collent pour effectuer un virage serré, et se décollent en cas de contraction.
Pigeobot : quel avantage pour l’aéronautique ?
Le drone volant est construit pour servir d’inspiration à l’industrie aéronautique. Tout comme l’avion hybride d’Airbus, à l’image d’un faucon, David Lentink entend appliquer la technique de Pigeon Bot sur les aéronefs. Une colombe écarte ses ailes pour manœuvrer face aux turbulences et courant d’air. Alors, un avion ayant des plumes rétractables à la place des ailes plates gagnerait plus de mobilité et survivrait aux secousses qu’un avion traditionnel supporterait mal. En se référant sur l’objectif de l’étude, il est certains que, dans le futur, les aéronefs auront à leur tour des plumes géantes.
À part servir d’exemple à l’aéronautique, Pigeonbot a l’avantage d’être un engin bien camouflé. Ainsi, il est possible de l’utiliser comme outil de surveillance ou de reconnaissance sur terrain. Pour les réalisateurs de vidéo, la qualité de l’image ainsi que la performance de l’appareil seront décuplées, vu que ce drone est plus léger et économise plus d’énergie que les anciens drones. Ou tout simplement, comme les pigeons voyageurs, l’engin peut être utilisé pour la livraison de colis à condition de sécuriser son trajet.
Illustrations : uncrate.com ; thumbs-prod.si-cdn.com